Plusieurs agents commis à la construction des caniveaux d’une route au quartier Punda dans la commune de Ngaliema (Binza Delvaux) ont été surpris, ce lundi 16 juin, par l’écroulement du mur d’un chantier appartenant à la famille Diangenda, chef spirituel de Kimbanguisme. En attendant les fouilles, le bilan provisoire fait état d’une personne écrasée et morte sur place, et de deux autres à l’agonie.
D’après un médecin, témoin de l'événement, ces agents, dont quelques-uns se sont sauvés de justesse, aplanissaient la voie menacée par une érosion causée par la pluie de la nuit du vendredi dernier avant de voir ce mur s’écrouler sur eux.
« Nous sommes au coin dénommé cheval à la direction Laloux dans la commune de Ngaliema. Ces agents qui construisent la route, avaient presque tout fait et ne restait que l’étape de bitumage. Comme il avait plu avant et que des érosions s’étaient créées, ils travaillaient pour les aplanir quand le mur d’un chantier, dont la fondation n’était plus en bon état, s’est écroulé sur eux, écrasant l’un d’eux mort sur place et deux autres qui se trouvent à l’agonie dans un centre de santé de la place », a-t-il témoigné à ACTUALITE.CD.
Cet habitant, qui a choisi de parler sous couvert d’anonymat, explique que ces victimes ont été écrasées à cause du caniveau qui les avait coincées pour se tirer de l’autre côté de la chaussée.
« Comme ils étaient concentrés à leur travail, ce mur les a tellement surpris qu’ils n’avaient pas de temps de fuir au regard du caniveau qui les coinçait. Ceux qui étaient prudents ont pu se sauver, contrairement à ceux qui creusaient. Leurs chefs, en lieu et place de les secourir, ont préféré fuir et laisser à une personne cette tâche », a-t-il ajouté.
La pluie qui s’est abattue sur la ville Kinshasa la nuit du vendredi au samedi 14 juin dernier a causé un total de 29 morts d’après un bilan officiel. A en croire la METTELSAT, cette fréquence des pluies alors que la capitale est sous la saison sèche est causée par le vent du nord-ouest du golfe de Guinée, qui soufflent sur Kinshasa et le nord de la RDC, créant une perturbation climatique. Cette agence météorologique par satellite avait également évoqué « une saison sèche femelle », différente de celle dite mâle, au cours de laquelle il est constaté une forte concentration de la sécheresse.
Samyr LUKOMBO