D'une longueur d'environ 100 mètres, le pont Lukaya jeté sur la rivière du même nom, n'a pas tenu face à l'immense quantité d'eau des pluies torrentielles qui se sont abattues dans la province du Kongo central et qui a ravagé une partie de Kinshasa depuis le week-end dernier. Les populations des communes de Mont-Ngafula et N'Sele, des entités séparées par Lukaya, peinent à passer d'un côté à l'autre, après l’écroulement de cette infrastructure.
Ce sont des échelles en bois de fortune, installées contre le béton du reste de la structure qui servent de tremplin pour les passants, moyennant 500 francs congolais. Des roches immergées des eaux permettent d'atteindre les deux rives. Les véhicules ne bougent pas.
Un jeune homme, habitant à cheval entre les deux municipalités, explique à ACTUALITE.CD que l’incident est intervenu environ trente minutes après son passage. Et depuis, il est bloqué du côté de la N'Sele.
« Je filmais d'ailleurs la montée des eaux. Comme mes parents sont de l'autre côté de la N'Sele, j'étais allé leur rendre visite. Sur mon chemin de retour, j'ai vu que le pont était coupé en deux. Ceci n'est jamais arrivé avant. Il y était même mentionné la profondeur maximale que les eaux devraient atteindre, mais celles-là ont dépassé jusqu'à bloquer l'entrée du site touristique de Mbatshi Batshia (ndlr, ancien gouverneur du Kongo central)», a-t-il expliqué.
Des poteaux électriques des sociétés possédant des carrières vers Ndjili Brasserie ont également cédé, représentant un réel danger pour des enfants qui se baignent dans la rivière ainsi que des casseurs de pierres.
Une équipe de la société Safricas est sur place pour faire le constat. Munis de leurs matériels, ces ingénieurs se sont abstenus de nous accorder l'interview.
Samyr LUKOMBO