Kinshasa : vers la mise en place d’une commission ad hoc pour évaluer l’état de la voirie et de l’assainissement

La question de la voirie urbaine et de l’assainissement à Kinshasa a été au cœur de la 38ᵉ réunion du Conseil des ministres, présidée par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi. Déterminé à garantir un cadre de vie sain et accessible aux habitants de la capitale, le président a ordonné la création d’une commission ad hoc chargée d’évaluer de manière exhaustive l’état des infrastructures routières et du système d’assainissement dans les principales villes du pays, à commencer par Kinshasa.

Selon le compte rendu de la réunion, cette commission sera composée des membres du cabinet présidentiel, des représentants des ministères concernés ainsi que du gouverneur de la ville. Elle devra formuler des recommandations concrètes et proposer des mesures d’urgence pour faire face à la dégradation avancée des infrastructures.

« Le Président de la République a invité la Première ministre à mettre en place une commission ad hoc incluant tous les acteurs clés. Il a souligné la nécessité d’instaurer un mécanisme d’évaluation périodique afin d’assurer le suivi et l’effectivité des travaux », indique le communiqué.

Le chef de l’État a également rappelé une précédente communication, lors de la 29ᵉ réunion du Conseil des ministres, le 24 janvier dernier. Il y évoquait déjà sa visite d’inspection autour du Grand Marché, dans le cadre de la modernisation de la ville. À cette occasion, il avait insisté sur la durabilité des travaux, appelant à des interventions structurantes pour faire face aux défis urbains.

Le ministre d’État chargé des Infrastructures, celui des Finances ainsi que le gouverneur de Kinshasa avaient alors été instruits de collaborer étroitement pour garantir la bonne exécution et le suivi rigoureux des projets, tout en assurant une gestion transparente des ressources allouées.

Malgré les efforts consentis, les défis restent de taille. Le président Tshisekedi a souligné que la dégradation continue de la voirie et du système d’assainissement nuit gravement à la mobilité des citoyens et à leur qualité de vie.

« Il est impératif que le gouvernement central et les autorités provinciales agissent rapidement pour offrir à la population kinoise un environnement décent », conclut le compte rendu.

Depuis plusieurs années maintenant, l’état des routes dans la ville de Kinshasa se dégrade de plus en plus, surtout après la tombée des pluies. Mais en dépit de cette situation qui ternit l’image de la capitale Kinshasa mais les réactions du côté des autorités compétentes tardent à venir. Des tronçons d’importance capitale sont devenus impraticables et si des travaux d’urgence ne sont pas entrepris ces jours-ci, la ville de Kinshasa va une nouvelle fois enregistrer des morts et des dégâts matériels importants.

Clément MUAMBA