Mai-Ndombe : des maisons incendiées, un village vidé de sa population suit aux affrontements entre deux clans à Oshwe

Photo ACTUALITE.CD

L’assemblée provinciale de Mai-Ndombe annonce la descente d’une commission d’enquête au village Ilangankole pour s’imprégner des tensions en cours entre deux clans, ayant conduit à l’incendie des maisons et provoqué la panique dans cette localité du territoire d’Oshwe dimanche dernier. 

D’après le vice-président de l’organe délibérant, David Bisaka, qui l’a mentionné lors de son discours d’ouverture de la session de mars, la population a vidé le village après l’intervention de la police, qui tente d’identifier les auteurs de la violence.

« La police est descendue, mais la population a résisté face à la force policière. Plusieurs maisons ont été brûlées et, en ce moment même, toute la population s’est réfugiée dans la forêt, car la police recherche les responsables des incendies. Tout le monde a pris la fuite », a-t-il indiqué.

Se confiant à ACTUALITE.CD, David Bisaka déplore la montée des tensions communautaires au Mai-Ndombe et appelle le gouvernement à prendre des mesures pour stopper ces conflits.

« La recommandation de l’Assemblée au gouvernement provincial est de s’impliquer pour rétablir l’autorité de l’État dans tous les coins de la province. C’est un problème sérieux que nous avons. Nous demandons au gouvernement provincial de travailler d’arrache-pied pour rétablir l’ordre à Mai-Ndombe », a déclaré David Bisaka, vice-président de l’Assemblée provinciale de Maï-Ndombe.

Actuellement, le gouverneur de Mai-Ndombe séjourne à Bolobo, où des tensions ont resurgi entre les communautés Teke et Nunu il y a une semaine, faisant trois morts. Il s’y est rendu pour tenter de réconcilier les populations et apaiser la situation.

Lire: Maï-Ndombe : un mort et quatre blessés après des tensions entre les communautés Teke et Banunu à Bolobo

Depuis 2018, la province de Mai-Ndombe est secouée par des violences intercommunautaires. À Yumbi, plus de 500 personnes ont été tuées, d’après l’ONU, dans des affrontements entre les communautés Tende et Nunu. Le conflit en cours à Kwamouth, qui a embrasé la situation sécuritaire dans tout le Grand Bandundu, a causé des milliers de morts, de déplacés, de blessés et d’importants dégâts matériels.

Jonathan Mesa