Est de la RDC : favorables à la solution politique et diplomatique, les ministres des Affaires Étrangères du G7 réitèrent leur appel au retrait du M23 des zones contrôlées

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Les ministres des affaires étrangères du G7

L'agression rwandaise via la rébellion du M23 aggravant la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC continue de faire réagir au niveau continental et au niveau international. Réunis dans Charlevoix (Québec - Canada) du 12 au 14 mars 2025, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné l'offensive du M23, soutenue par le Rwanda, ainsi que les violences, les déplacements et les graves violations des droits humains et du droit international humanitaire qui en  résulte.

"Ils ont condamné l'offensive du M23, soutenue par le Rwanda, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que les violences, les déplacements et les graves violations des droits humains et du droit international humanitaire qui en ont résulté. Cette offensive constitue un mépris flagrant de l'intégrité territoriale de la RDC. Ils ont réitéré leur appel au retrait du M23 et des Forces de défense rwandaises de toutes les zones contrôlées", dit le communiqué final rendu public à l'issue des travaux.

Les ministres des Affaires étrangères du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique, ainsi que la haute représentante de l’Union européenne ont apporté leur soutien aux initiatives de paix en cours au niveau de la région pour le retour de la paix dans l'Est de la RDC.

"Ils ont exhorté toutes les parties à soutenir la médiation menée par la Communauté de l'Afrique de l'Est et la Communauté de développement de l'Afrique australe, à promouvoir la responsabilisation pour les violations des droits humains commises par tous les acteurs armés, y compris le M23 et les FDLR, et à s'engager en faveur d'une résolution pacifique et négociée du conflit, incluant la participation significative des femmes et des jeunes", ajoute le communiqué final.

Cette déclaration intervient dans un contexte de forte dégradation de la situation sécuritaire à l’Est du pays, où les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de Goma et Bukavu, et progressent dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. 

À la veille de l'ouverture du dialogue direct entre Kinshasa et la rébellion du M23, le président angolais João Lourenço, médiateur du processus de paix pour l’Est de la République démocratique du Congo, a appelé les parties au conflit à un cessez-le-feu à partir de minuit, le 16 mars 2025.

Dans un communiqué, la présidence angolaise précise que cette trêve doit inclure "toutes les actions hostiles contre la population civile et l’occupation de nouvelles positions dans la zone de conflit". L’objectif affiché est de créer un climat favorable aux pourparlers de paix qui doivent se tenir prochainement à Luanda entre le gouvernement congolais et le M23.

Clément MUAMBA