Meurtres, vols, pillages et fuite devant le M23 au Sud-Kivu : 180 nouveaux militaires à la barre

La liste des militaires accusés pour des meurtres, vols, pillages, fuite devant les rebelles du M23 et autres griefs qui comparaissent dans l'audience foraine à Bukavu s'est alourdie dans la journée de ce mardi 11 février. C'était après la présentation de ces autres prévenus par la composition du jour. Dans le nouveau lot, figurent 180 autres prévenus. 

Pour le tribunal, ces autres détenus ont été récupérés et appréhendés après des fouilles menées dans plusieurs coins de la province du Sud-Kivu.

" Le tribunal a continué avec l'identification de tous les prévenus. On a d'abord procédé et fini avec l'identification du premier lot qui était constitué de 92 prévenus. Après en avoir fini le premier lot de 92, le tribunal voulait procéder à l'instruction proprement dite, ce qui n'a pas été fait parce que séance tenante, le tribunal nous a tenu informer partie civile et même toutes les parties au procès qu'il y a un autre lot de 180 prévenus autres qui doivent comparaître au même moment sous le même dossier de flagrance ", dit maître Valentin Kayeye.

Ce nombre passe successivement de 84 lundi, 92 dans la matinée de ce mardi pour atteindre 272 accusés devant le tribunal.

Sur la liste de ces 180 nouveaux accusés, seuls 23 ont été identifiés. Ce mercredi, au moins 147 seront identifiés avant de passer à l'étape de l'instruction, a indiqué Maître Valentin Kayeye.

Au Sud-Kivu, des militaires venus de différentes unités comparaissent pour meurtres, vols et pillages, révolte, dissipation des munitions. Des faits commis lors de fuite devant les rebelles du M23. 

Pendant plusieurs jours, ces militaires ont tiré des coups de feu dans les villages (Katana, Mululu, Miti, Murhesa, Mudaka et Kamanyola), créant une panique au sein de la population qui, par ailleurs, est préoccupée par l’avancée de la rébellion du M23.

A Kabare, ces soldats ont tué 12 personnes en deux jours. Pour la société civile et autres acteurs sociaux, la tenue de ce procès est une occasion de rendre justice aux victimes.

Justin Mwamba