La situation humanitaire à Goma, à l'est de la République démocratique du Congo, s’est détérioré alors que les Nations Unies signalent des pertes humaines massives et un impact dévastateur sur les populations civiles.
Lors du point de presse quotidien du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, ce jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires ont rapporté que 700 personnes ont été tuées et 2 800 autres blessées depuis le 26 janvier. Ces chiffres ont été recueillis à l’issue d’une évaluation menée conjointement avec le gouvernement congolais et devraient encore augmenter à mesure que les informations se précisent.
Parallèlement, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) et ses partenaires ont visité aujourd’hui des camps de déplacés internes dans les zones de Bulengo et Lushagala, en périphérie de Goma. Les équipes humanitaires ont constaté que les services de base, tels que l’accès à l’eau potable et aux soins de santé, restent fonctionnels, mais dans des conditions extrêmement précaires.
L’ONU met également en garde contre la situation alarmante des infrastructures humanitaires à Goma, notamment le pillage généralisé des entrepôts de stockage et des bureaux des organisations d’aide, compromettant la distribution des secours d’urgence aux populations touchées.
"Ces chiffres sont dramatiques et risquent d’augmenter dans les prochains jours. Il est urgent que l’accès humanitaire soit garanti afin de permettre la prise en charge des blessés et l’assistance aux populations déplacées", a déclaré Stéphane Dujarric.
L’ONU poursuit ses efforts pour mobiliser la communauté internationale face à cette crise humanitaire d’envergure et appelle toutes les parties à garantir la protection des civils et l’accès aux services de première nécessité.