Guerre M23/RDF : au Sud-Kivu, la société civile dénonce les prises à parties ambiguë de la France et des USA suite à l’inaction de la communauté internationale

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Manifestation de la Société civile du Sud-Kivu

Les forces vives de la province du Sud-Kivu ont de nouveau manifesté dans les artères principales de Bukavu, chef-lieu de la province, ce lundi 27 janvier, pour dire “non à l'agression rwandaise et à la complicité de la communauté internationale” dans ce conflit.

Des milliers de personnes venues de tous les coins avaient différents calicots sur lesquels on pouvait lire "la province du Sud-Kivu dit non à la balkanisation ; non à la balkanisation de notre pays par les occidentaux ; non aux tueries perpétrées par les terroristes du M23 soutenus par les occidentaux ; non à l'agression Rwandaise, 30 ans de guerre, 30 ans d'atrocités 30 ans de graves crimes, les jeunes, les mamans de la sous région disent non " et tant d'autres.

Dans son mémorandum, la société civile du Sud-Kivu dit "constater avec amertume la forte dégradation de la situation sécuritaire dûe à la guerre imposée par le Rwanda et ses alliés AFC-M23 sur le sol congolais".

" La société civile est déçue par le fait que la réunion extraordinaire du conseil de sécurité des Nations unies tenue ce dimanche 26 janvier 2025 n'ait pas abouti à une résolution contraignante et que malgré ces appels au cessez-le-feu et au retrait immédiat des troupes rwandaises sur le sol congolais, ces derniers ne font que progresser ", disent les forces vives qui dénoncent le fait que la situation humanitaire est très catastrophique et préoccupante car les déplacés fuyant les combats sont butés à une crise humanitaire sans précédent, aucune assistance n'est jusque-là possible vue la gravité.

La société civile dénonce aussi qu’elle appelle “complicité de la communauté internationale dans cette guerre” et “les prises de position parfois ambiguë des pays comme la France, les États Unis, la grande Bretagne en rapport avec la guerre actuelle”.

Elle recommande, pour ce faire, au conseil de sécurité des Nations Unies d'imposer la paix au travers une résolution contraignante, sanctionnant le pays agresseur, le Rwanda. De tenir compte de la gravité des atrocités sur les vies des paisibles citoyens et ne ménager aucun effort pour obliger les belligérants de ne pas s'attaquer aux civils ni aux déplacés dans les camps, les hôpitaux, les marchés.

Dans son mémorandum, la société civile insiste auprès de la communauté internationale de " favoriser le business for peace car il est possible d'exploiter les richesses de la RDC à travers des partenaires gagnant -gagnant et sans continuer à verser le sang des Congolais ".

Les forces vives de la société ont également apporté leur soutien aux FARDC. Une recommandation faite au président et au gouvernement est de réévaluer les opérations militaires déjà amorcées jusqu'à présent et d'en prendre les résolutions pertinentes selon la gravité de la situation.

Cette marche de la société civile intervient alors qu'il y a des combats qui opposent les FARDC au M23 dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu et dans une grande partie de la province du Nord-Kivu dont la ville de Goma.

Justin Mwamba