Le gouvernement provincial du Maï-Ndombe s’engage à relever le défi de l’accès à l’électricité et à l’eau potable. Un partenariat a été conclu avec une société étrangère pour l’installation d’une centrale photovoltaïque destinée à alimenter en électricité Inongo, chef-lieu de la province, ainsi que les chefs-lieux des huit territoires. Le gouverneur Nkoso Kevani, déterminé à faire aboutir ce projet avant la fin de l’année 2025, en a fait un objectif prioritaire de son mandat.
" Terminer mon mandat sans avoir apporté l’électricité à Inongo et dans les chefs-lieux des territoires serait un échec cuisant pour mon équipe. L’électricité est cruciale pour le développement de notre province, notamment pour notre ambition d’industrialiser le secteur agricole. Nous ne voulons plus envoyer nos produits bruts à Kinshasa, nous devons les transformer sur place, et cela nécessite une alimentation énergétique fiable. Je m’engage à ce que 2025 ne s’achève pas sans qu’Inongo soit électrifié ", a déclaré le gouverneur Nkoso Kevani à Actualité.cd.
Il a également indiqué que les négociations avec les partenaires sont à un stade avancé, marquant une étape décisive dans ce programme d’électrification.
Concernant l’approvisionnement en eau potable, le gouverneur a annoncé l’installation prochaine de la REGIDESO à Inongo. Selon lui, cette avancée résulte d’un plaidoyer intense mené auprès du ministère des Ressources hydrauliques et du Conseil d’administration de la REGIDESO.
" Grâce à nos efforts de lobbying à Kinshasa, la REGIDESO est désormais présente à Inongo. Le matériel nécessaire est déjà sur place, et les travaux commenceront dans les prochains jours. C’est une grande fierté pour nous. L’accès à l’eau potable permettra de réduire considérablement les maladies hydriques qui affectent notre population ", a-t-il souligné.
Une population encore dépendante de solutions précaires
La province du Maï-Ndombe, dépourvue de chutes d’eau exploitables, reste l’une des régions les plus défavorisées en matière d’accès à l’eau et à l’électricité. Jusqu’à présent, elle dépend encore de la REGIDESO de l’ancienne province du Bandundu, une structure administrativement non démembrée qui n'a pas apporté grande impulsion dans la ville vieille de 10 ans.
Les habitants d’Inongo consomment principalement l’eau des forages et des puits, tandis que l’électricité provient d’une centrale thermique jugée coûteuse et inadaptée au faible pouvoir d’achat de la population. L’arrivée d’une centrale photovoltaïque et de la REGIDESO représente ainsi une lueur d’espoir pour les habitants de cette province enclavée.
Jonathan Mesa