Lualaba : le choléra refait surface à Fungurume, des décès enregistrés

L'une des salles de prise en charge des cas de choléra au Lualaba
L'une des salles de prise en charge des cas de choléra au Lualaba

Depuis le 31 décembre 2024, la province de Lualaba fait face à une résurgence préoccupante de cas de choléra. Les zones les plus touchées sont la commune de Fungurume, précisément le quartier Manomapia et ses environs, ainsi que la cité de Lubudi.

À ce jour, trois décès ont été enregistrés parmi les 82 cas signalés. Des cas similaires ont également été identifiés dans le village Mpumpi, suscitant des inquiétudes quant à une éventuelle propagation.

Selon Kayinda Kasela Pitshou, ministre provinciale de la Santé, de l'Éducation, des Affaires sociales et humanitaires, du Genre, de la Famille et des Enfants, qui avance ces chiffres, le choléra est une maladie infectieuse hautement contagieuse.

« Cette épidémie se manifeste par des épisodes de diarrhées aiguës et abondantes, souvent accompagnées de vomissements. Sans prise en charge rapide, cette maladie entraîne une déshydratation sévère pouvant être fatale en seulement quelques heures », a-t-elle déclaré.

Cependant, des solutions simples, telles que la réhydratation orale ou intraveineuse, permettent de réduire considérablement la mortalité.

La ministre provinciale de la Santé affirme que pour limiter la propagation de cette épidémie, il est impératif d’adopter des mesures d’hygiène strictes. Kayinda Kasela Pitshou rappelle les consignes à tous les habitants.

« Il faut se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon, utiliser des latrines propres pour ok éviter la contamination de l’environnement, consommer uniquement de l’eau potable, mais également s’assurer que les aliments sont bien cuits avant leur consommation. Ces gestes simples mais essentiels constituent la première ligne de défense contre cette maladie. »

Les autorités sanitaires ont souligné qu’en cas d’apparition des symptômes du choléra chez un proche, un voisin ou un membre de la famille, il est crucial d’agir rapidement. Elles recommandent de conduire immédiatement les malades au centre de traitement du choléra le plus proche, où des soins gratuits sont disponibles.

« Il est important de ne pas céder à la panique, car une prise en charge rapide et adaptée peut sauver des vies », ajoute Kayinda Kasela Pitshou.

Le gouvernement provincial, en collaboration avec ses partenaires, redouble d’efforts pour enrayer cette épidémie et réduire le nombre de victimes. Des campagnes de sensibilisation sont en cours dans les zones touchées, et des ressources médicales supplémentaires ont été mobilisées pour répondre aux besoins.

Cependant, la réussite de ces efforts repose sur la collaboration active de toute la population. Le respect des mesures d’hygiène et la vigilance collective sont des facteurs clés pour stopper la propagation de cette maladie.

Timothée Prince ODIA