À la veille des élections législatives nationales et provinciales, les autorités de Yakoma, dans le nord de la RDC, ont assuré que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir la sécurité du scrutin, malgré l’absence de fermeture de la frontière avec la République centrafricaine (RCA).
Le ministre provincial de l’Intérieur, Didier Alawe, en mission à Yakoma, a déclaré que la fermeture de la frontière, bien que prévue en principe pendant les élections, reste une décision relevant exclusivement de la Direction générale de migration (DGM).
“Le principe veut que, lors des élections, les frontières soient fermées. Mais cette compétence appartient au directeur général de la DGM. Nous espérons qu’un acte de fermeture sera pris avant dimanche,” a-t-il affirmé.
En attendant, le ministre a insisté sur les mesures de sécurisation déjà mises en place. “Nous avons arrêté toutes les dispositions nécessaires pour la sécurisation des élections législatives à Yakoma. Nous appelons la population à aller voter dans le calme et la sérénité,” a-t-il ajouté.
Des traversées transfrontalières en question
Yakoma, qui partage une frontière de plusieurs dizaines de kilomètres avec la RCA, notamment au niveau de la localité de Limasa, fait face à des critiques concernant les traversées irrégulières de ressortissants centrafricains. Certains candidats aux élections ont dénoncé ces mouvements transfrontaliers, accusant ces étrangers de favoriser la fraude électorale.
Didier Alawe a balayé ces accusations, affirmant que les Centrafricains ne disposent pas de cartes d’électeurs de la RDC et ne peuvent donc pas voter. “Je ne vois pas comment leur participation aux élections serait possible,” a-t-il souligné.
Un précédent controversé
Ces préoccupations rappellent les tensions de décembre 2023, lorsque des candidats avaient accusé des Centrafricains de participer au vote, entraînant une annulation des résultats par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Malgré ces souvenirs, les autorités se veulent rassurantes et appellent à une mobilisation citoyenne pour le scrutin du 15 décembre.
Didier Dutimo