L’Institut National de la Statistique (INS) a validé, ce vendredi 6 décembre 2024, l’avant-projet de loi portant organisation et réglementation de l’activité statistique en République Démocratique du Congo (RDC), à l’issue d’un atelier de deux jours appuyé par l’UNFPA et l’expertise de Paris21 (Partenariat statistique pour le développement au 21ᵉ siècle).
Cet avant-projet vise non seulement à doter le pays d’un cadre législatif pour l’activité statistique, mais également à se conformer aux recommandations de la Charte Africaine de la Statistique (CAS). Parfaitement peaufiné par trois commissions, le texte devra encore être harmonisé avant sa transmission au gouvernement.
Selon Serge Bokumosi, président de la commission ayant conduit les travaux, l’avant-projet se structure en cinq titres :
« L’avant-projet de loi que nous avons produit comprend cinq titres. Le premier porte sur les principes généraux et les définitions ; le deuxième aborde les règles essentielles ; le troisième traite du système statistique national, de ses missions et de sa composition. Nous avons intégré des innovations importantes, notamment pour remédier au manque chronique de financement du système statistique national », a-t-il déclaré.
La Directrice Générale de l’INS, Elysée Chovu Alima, a souligné que l’adoption de ce texte par le gouvernement, son vote par le parlement, et sa promulgation par le président de la République constituent des étapes cruciales pour la réforme. Lors de l’ouverture des travaux jeudi dernier, elle avait insisté sur l’importance des statistiques officielles, qui fournissent des données essentielles aux décideurs publics, aux acteurs économiques, aux partenaires au développement et à la société en général.
« Cet avant-projet intègre les principes fondamentaux des statistiques officielles adoptés par la Commission statistique des Nations Unies, ainsi que les bonnes pratiques de la Charte Africaine de la Statistique. Nous plaidons également pour la création d’un fonds de la statistique, conformément aux recommandations de la Charte africaine, afin d’assurer un financement pérenne et stable », a-t-elle ajouté.
Une fois adopté par l’exécutif, voté par le parlement et promulgué par le chef de l’État, cet avant-projet de loi marquera une avancée majeure pour le secteur statistique en RDC, qui était jusqu’alors régi par un simple décret du Premier ministre.
Samyr LUKOMBO