Après plus d'une année, les rebelles ADF ont de nouveau attaqué dans la nuit de ce dimanche 1er décembre la localité de Totolito, au PK 20, sur la route Mbau-Kamango (territoire de Beni), au Nord-Kivu. Les assaillants ont surgi autour de 19 heures locales. Selon la société civile locale, 14 personnes ont été tuées et des dégâts matériels énormes ont été enregistrés.
« Les assaillants ont surpris la population au point kilométrique 20. Pour l'instant, le bilan est de 14 morts. D'autres civils sont portés disparus et ne font plus signe de vie. La fouille continue aux environs et nous aurons bientôt le chiffre précis. Il faut aussi noter que des maisons ont été incendiées. C'est la résurgence d'attaque sur cette route qui nous désole », a indiqué à ACTUALITE.CD, Dalmas Nzingene, rapporteur de la société civile dans le secteur de Beni-Mbau.
L’infirmier titulaire du centre de santé de Totolito, Kasereka Kavotha, affirme que 11 corps des victimes ont été déposés à la morgue de l'hôpital général de référence d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. « Les 11 corps ont été ramenés à Oicha dans la jeep des forces de sécurité », a-t-il précisé.
Des heures après l'attaque, des civils ont jugé de se déplacer vers les zones supposées sécurisées. Certains civils prennent notamment la direction de Mbau centre. Une psychose règne dans la zone.
« Ce lundi avant-midi, deux corps viennent d'être déposés au bureau administratif. Les victimes sont des habitants du village PK20. La situation pour ce lundi est sombre, caractérisée par la psychose et la panique, voire la paralysie des activités. L'ennemi progresserait vers Mujoma. Là, il y a eu panique et débandade. Au village PK20, c'est la même chose", a confié un chef du village.
Il faut rappeler que la route Mbau-Kamango avait été précédemment fermée au trafic en 2017 par les services de sécurité en raison de l'escalade de l'insécurité. Elle avait été rouverte deux ans après par l’armée.
Depuis fin 2021, les rebelles ADF sont traqués par la coalition des armées congolaise et ougandaise. Depuis lors, ils semblent s'éloigner des zones sous couvertes par les opérations militaires conjointes causant des dégâts à leurs passages.
Dieubon Mughenze et Josué Mutanava