A la suite de la reprise des combats entre les rebelles du M23 et la coalition gouvernementale dans les localités des territoires de Masisi et Wakilake (Nord-Kivu), le Chef de l’État Félix Tshisekedi a présidé jeudi 24 octobre à Kisangani, une réunion du Conseil supérieur de la défense élargie.
"Il [Félix Tshisekedi] a eu l'opportunité d'avoir tous les responsables autour de la table, il a reçu les informations, il nous a donné des instructions précises pour sécuriser l'état du territoire et ça a été un moment d'échange important, on a fait ensemble l'état des lieux et les instructions ont été données", a dit devant la presse Jacquemain Shabani Lukoo, VPM de l’intérieur et sécurité.
Ces questions sécuritaires seront une nouvelle fois abordées lors de la réunion du conseil des ministres prévue ce vendredi à Kisangani où le gouvernement s’est déplacé.
Des combats ont repris dimanche dernier entre les miliciens d’autodéfense communément appelés « wazalendo », les FARDC et les rebelles du M23 soutenus par Kigali. Après d'intenses combats, les FARDC et wazalendo ont décroché de Kalembe (Nord-Kivu) et la localité est de nouveau occupée par les rebelles du M23. Ces derniers ont déjà désigné des chefs locaux à Kalembe pour consolider leur présence. Entre-temps, les rebelles du M23 poursuivent leur expansion en profondeur dans le territoire de Walikale, selon plusieurs sources locales.
Le M23 qui est à l’initiative de cette offensive ne communique pas pour l’instant alors que des voix s’élèvent pour dénoncer la violation du cessez-le-feu instauré par l’Angola qui assure la médiation dans la crise sécuritaire qui déchire l’est du pays. Le M23 soutenu par le Rwanda se dit toujours non concerné par le processus de Luanda qui met autour de la table les délégations de Kinshasa et de Kigali. Une nouvelle réunion d’experts de deux parties est prévue ce samedi 26 octobre à Luanda.
Clément MUAMBA