Reddition des comptes 2023 : les députés dénoncent des dépassements budgétaires et appellent à une meilleure gestion des deniers publics

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Lors de la plénière de l'Assemblée nationale consacrée à l'examen de la loi rectificative de finances exercice 2024, et à la loi de reddition des comptes pour l’exercice 2023, plusieurs députés ont dénoncé les dépassements budgétaires tant dans les ministères que dans d’autres institutions. 

Christian Mwando, député d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi a indexé, à titre d’exemple, le ministère des Sports et Loisirs, qui a exécuté son budget à plus de 650%, soit six fois le plafond autorisé. « Cela démontre à suffisance l'incohérence dans les priorités du pouvoir en place », a-t-il dénoncé.

Il a également mis en évidence des dépassements considérables sur des lignes budgétaires aussi basiques que les « fournitures et petits matériels ». Sur ce point,  il souligne « un dépassement de 53.458% par le service de contrôle de paie des enseignants avec des paiement atteignant 342milliards contre des prévisions de 639 millions de  francs congolais ». A l’en croire,  27 autres ministères ont été payés à au moins 1000% de leurs crédits accordés sur la ligne.  

Au niveau de la majorité au pouvoir, le constat reste le même. Venance Eyanga, membre de l’Union sacrée, coalition au pouvoir, a souligné que 5 institutions et 17  ministères ont dépassé largement leurs crédits budgétaires.

Face à cette situation, l’élu de Mont Amba à Kinshasa a proposé de plafonner les dépenses de de fonctionnement des administrations. Selon lui, cette mesure devrait permettre de réduire les risques de dépassements. 

« Si vous lisez le programme du président pendant la campagne, il avait insisté sur la réduction  du train de vie des institutions », a-t-il indiqué.

Au cours de la  même plénière, Christian Mwando avait également regretté que les dépassements budgétaires et les dépenses en mode d’urgence se fassent au détriment des projets de développement, notamment dans le secteur de l’éducation, de l’agriculture et des infrastructures.

Bruno Nsaka