RDC-lac Kivu: naufrage d’un bateau avec plusieurs dizaines de personnes à bord, au moins 16 corps déjà repêchés

Le secouriste de la Croix-Rouge et les militaires malawites de la SADC récupèrent les corps des victimes
Le secouriste de la Croix-Rouge et les militaires malawites de la SADC récupèrent les corps des victimes

Un grave naufrage est survenu ce jeudi 3 octobre sur le lac Kivu à Goma. Un bateau, « Merveille de Dieu » avec à son bord, plusieurs dizaines de personnes a chaviré à quelques mètres du port de Kituku, à l’ouest de la ville de Goma où il devait accoster. Plusieurs dizaines de passagers se sont noyées. Le secours constitué notamment des militaires de l’armée congolaise, ceux de Force de la SADC et des pêcheurs locaux, a été lancé.  

Quelques rares personnes ont été sauvées et sont prises en charge à l’hôpital de Kyeshero. Un reporter d’ACTUALITE.CD qui est arrivé sur place à Kituku a dénombré au moins 16 corps repêchés des eaux du lac. Le service de protection civile est à pied d'œuvre. La Croix-Rouge locale a déployé ses secouristes qui récupèrent les corps dans des sacs mortuaires pour déposer à la morgue de l’hôpital provincial du Nord-Kivu.  

Le bateau transportait également d'importantes cargaisons. Selon les sources locales, la surcharge et un vent violent ont précipité l’accident. « Les rescapés disent qu’il y a eu des problèmes techniques mais à part ça, le bateau était surchargé », a dit à ACTUALITE.CD, Pierre Habamungu, président du marché Kituku.

La majorité de passagers étaient des commerçants qui s’approvisionnent en vivres à Minova au Sud-Kivu. Depuis la coupe de la route Sake-Minova à la suite de la guerre du M23, la seule voie d’usage reste le lac Kivu.

Les cas de naufrage sur le lac Kivu ne sont pas rares, mais l’incident de ce mercredi souligne une fois de plus les dangers inhérents à la navigation sur ses eaux au pays, surtout lors de conditions météorologiques défavorables. Les communautés locales, déjà éprouvées par des difficultés économiques et sociales, doivent maintenant faire face à la douleur et à l'angoisse causées par cette tragédie.

Josué Mutanava, à Goma