Lors d'une matinée politique, dimanche 29 septembre, le parti présidentiel, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à travers son secrétaire général, Augustin Kabuya, a exprimé son soutien à l'idée de réviser la constitution du 18 février 2006, estimant que ce n'est pas quelque chose de mauvais. « J'étais informateur et je connais les lacunes que comporte la constitution simplement sur la formation du gouvernement (...) », a-t-il indiqué.
Réagissant à ce point de vue de l’UDPS, Martin Milolo, coordonnateur du forum citoyen, avertit que cette constitution, qui a permis la première alternance démocratique en RDC, doit être défendue.
« Après une accalmie qu'on a observée après notre première mobilisation contre ce projet, nous constatons que le porteur du changement de la constitution n'est pas désarmé. Voilà pourquoi, étant propriétaire principal et propriétaire de cette constitution, nous devons nous indigner. Nous devons défendre cette constitution à travers toutes les actions pacifiques qu'elle prévoit, bien sûr », explique Martin Milolo, .
Il appelle à la vigilance de la population tout en soulignant qu’on ne libère pas un peuple mais celui-ci se libère par ses actions.
« Nous devons continuer à rester vigilants pour que personne, ni par les dialogues, ni par tout autre artifice, ne puisse toucher à notre constitution. C'est le seul élément qui garde encore le Congo dans l'unité et qui constitue le seul élément de notre cohésion nationale », a-t-il ajouté.
Dans un contexte politique où des personnalités comme André-Alain Atundu, ancien membre du Front commun pour le Congo (FCC) devenu allié de Félix Tshisekedi, soutiennent également la révision, la tension entre les aspirations au changement et la préservation des acquis démocratiques s'intensifie.
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Nancy Clémence Tshimueneka