En séjour à Kisangani, le vice-ministre de l'éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Kezamudru Jean-Pierre a rencontré jeudi, les membres des comités provinciaux élargis des provinces éducationnelles Tshopo 1 et 2 pour évaluer le secteur de l'enseignement en ce début d'année scolaire 2024-2025.
Les professionnels de la craie ont soulevé plusieurs problèmes. La grande préoccupation soumise a été la paie irrégulière des enseignants surtout dans la province éducationnelle Tshopo 2. Dans les quatre territoires qui composent cette province éducationnelle, le salaire arrive toujours un mois plus tard.
Cette situation est à la base d'une grève observée jusqu'à la deuxième semaine de la rentrée scolaire 2024-2025 dans le territoire d'Isangi, à en croire Freddy Kirongozi, l'un des délégués de la province éducationnelle Tshopo 2. « À l'IFOD Kinshasa, quand on paie le mois de septembre ; dans la Tshopo 2, c'est en ce moment là qu'on paie le mois d'août », a-t-il expliqué.
À l'intérieur de la province de la Tshopo, les enseignants perçoivent leurs salaires via la Caritas. Devant le vice-ministre Kezamudru, ces derniers ont manifesté le souhait d'être désormais payés via une banque. Le président provincial des syndicats des écoles protestantes dans la Tshopo a insisté sur le basculement des enseignants à la fonction publique.
Les desideratas sont nombreux dans ce secteur, toutefois certains sont déjà résolus. Le vice-ministre a évité les promesses et dit désormais miser sur du réalisme. Il a révélé que l'augmentation salariale va accroître surtout avec le budget 2025. Aux grévistes, il a souligné que la grève n'a pas sa raison d'être. « Tout le monde à l'école, nous devons veiller à ce que l'avenir de nos enfants soit meilleur et cela ne peut passer que par l'école », a-t-il indiqué.
Gaston MUKENDI, à Kisangani