En prélude de la célébration de la journée internationale qui aura lieu ce 21 septembre, la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a organisé une conférence-débat ce mercredi 4 septembre à Kinshasa, à l'intention des jeunes étudiants et activistes de droit de l'homme ainsi que les artistes, sur la lutte contre les discours et messages incitatifs à la haine.
Il était question de tabler sur les stratégies à mettre en place pour interrompre la chaîne de distribution des discours de haine et la désinformation sur les plateformes numériques mais aussi dans le secteur artistique.
« Aujourd'hui internet qui rassemble à peu près 30 millions de congolais est devenu un véhicule de désinformation et de culture de la haine. Il était question de voir les stratégies possibles, certains ont parlé de stratégies plutôt associatives d'éducation à l'utilisation de nouvelles technologies qui sont devenues des masses médias alors qu’au départ c’étaient des égaux médias. Nous avons abordé la question de la reprise par l'État congolais de sa place dans l'espace médiatique internet et cela demande l'identification à la fois des expéditeurs et des destinataires. Ça demande également le contrôle de contenu, chose que commence à faire plus ou moins le CSAC et aussi la Commission des censures par rapport aux influenceuses et influenceurs », a déclaré Ndukuma Adjayi Kodjo, intervenant et professeur à la faculté des droits à l’UPC.
Pour sa part Do Nsoseme, artiste slameuse et poétesse, a appelé les artistes à une prise de conscience et à la promotion des messages de paix dans leurs différentes productions.
« La journée de la paix est très importante parce que ça nous rappelle de vivre ensemble et de continuer toujours dans les efforts de vivre en paix. Ça passe déjà par moi, par vous, par tout le monde et nous, en tant qu’artistes, nous ne pouvons que véhiculer des messages qui favorisent cette paix. Moi à travers mes slams, mes textes, dans mes poèmes, j'écris sur la paix sur cette thématique et j'essaie de véhiculer ces messages-là afin que ça favorise le vivre ensemble et aussi que ça puisse contrecarrer les discours de haine et tous ces discours comme quoi telle ethnie ou tel groupe est meilleur que l'autre. Au fait nous devons vivre dans un environnement en se disant que nous sommes tous égaux, nous avons tous les mêmes droits », a-t-elle soutenu.
En marge de la célébration de la Journée internationale de la paix 2024, qui a pour thème : ‘’Promouvoir une culture de la paix’’, la MONUSCO, compte organiser une campagne de graffiti, sous le thème contextuel : ‘’La désinformation, un fléau qui mine la paix’’. Il s’agit de mettre l’art au service de la lutte contre la désinformation, d’inviter à prendre conscience et de mettre en œuvre le concept de ‘’LA PAIX COMMENCE AVEC MOI’’.
Instituée en 1981 et observée pour la première fois en septembre 1982, la Journée internationale de la paix est célébrée, chaque 21 septembre, à travers le monde. Cette journée est consacrée au renforcement de la culture de la paix, la prévention et la résolution pacifique des conflits, la tolérance, la convivialité, le partage et le respect des droits de chacun.
Grâce GUKA