129 détenus tués à Makala: la NSCC et le RDDH-LC réclament l’interpellation de certaines autorités dont le ministre de la justice et celui de l’intérieur

Photo ACTUALITE.CD.

Dans un communiqué conjoint ce mardi 3 septembre, la « Nouvelle Société Civile Congolaise » (NSCC) et le « Réseau des Défenseurs des Droits Humains et de Lutte Contre la Corruption »  (RDDH-LC) réclament l'interpellation du directeur de la prison de Makala, du ministre de la Justice, du ministre de l'Intérieur, ainsi que des responsables des services de renseignements civils et militaires, suite à la mort de 129 prisonniers la nuit de dimanche à lundi, lors d’une intervention violente des forces de sécurité contre une tentative d’évasion. 

Ces deux structures déplorent également des cas de viols de femmes, signalés  lors de cette tentative d'évasion. Elles demandent ainsi l'ouverture d'une enquête indépendante permettant de faire toute la lumière sur ces événements et d'établir les responsabilités, « afin que tous les responsables de ce carnage et auteurs de cette évasion d’une rare cruauté soient déférés devant la justice ». 

Dans un autre communiqué toujours sur les évènements de Makala, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), une autre organisation  de lutte pour le droit de l’homme, a appelé pour sa part le gouvernement à collaborer avec la division des droits de l’homme de la MONUSCO et des organisations nationales de défense des droits de l’homme afin d’identifier les responsables de ces évènements. 

Les indignations montent également  au sein de la classe politique, dont la plupart des acteurs ont dénoncé «l'assassinat», le «massacre», ou encore le «carnage», pointant l'irresponsabilité des autorités étatiques qui ne respectent pas la vie humaine. 

Bruno Nsaka