Lukwebo sur la composition du gouvernement : « les autres récoltent là où ils n'ont pas semé »

Bahati Lukwebo
Bahati Lukwebo

Près de 5 mois après la sortie du gouvernement, Bahati Lukwebo, président statutaires du regroupement Alliance des Forces Démocratiques et Alliés (AFDC-A), a enfin brisé son silence à la suite des revendications de ses caciques, frustrés par la part réservée à leur regroupement au sein de l'équipe Suminwa. Lors d'une conférence de presse ce lundi 2 septembre 2024, l'actuel 2ème vice-président du sénat, connu taiseux, dit comprendre le chagrin des siens de voir les autres récolter là où ils n'ont pas semé.

« Vous n'avez pas l'habitude de me voir dans les débats politiques mais aujourd'hui à la suite de multiples plainte, du reste fondées, de toutes les fédérations de l'intérieur du pays tout comme celles de l'étranger... du fait de n'avoir pas pas tiré avantage de leur dur labeur tel que l'a décidé le peuple congolais dans les urnes en décembre 2023, j'ai décidé de calmer la tempête et de me référer au président de la République. Je comprends et je partage leur chagrin et leur douleur de voir les autres récolter là où ils n'ont pas semé», a déclaré l'ancien président du Sénat.

Bahati Lukwebo pointe “la haine et la jalousie” par rapport à la quote-part attribuée à l'AFDC-A en dépit de son taux de réussite élevé après les élections du 20 décembre dernier, qui a vu son regroupement politique engranger 40 députés nationaux, 13 sénateurs, 77 députés provinciaux, 94 conseillers municipaux, sans compter les sièges perdus et à la CENI, et à la cour constitutionnelle, et dans des cours et tribunaux lors du contentieux. Nonobstant ce que qualifient «d'erreur» les fédérations de l'AFDC-A, Bahati Lukwebo dit faire confiance au président de la république, « épris de paix et de justice. Lui seul sait à quel moment il agira», dit-il, tout en dénonçant des «laboratins  clichés» autour de lui. 

S'agissant d'un quelconque remaniement pour réparation, Bahati Lukwebo s'en remet au chef de l'État. Pour lui, s'il ne s'agissait que des postes, l'AFDC-A quitterait déjà l'union sacrée. Cependant, il dit plutôt réclamer, lui et sa formation politique, la reconnaissance des efforts qu'ils ont consentis pour arriver deuxième force politique au sein de la plateforme de Félix Tshisekedi, après les scrutins de décembre dernier, dernière l'UDPS. 

Samyr LUKOMBO