L’Observatoire de Surveillance de la corruption et de l’éthique professionnelle (OSCEP), en collaboration avec ses partenaires, a lancé, lundi 12 août, la semaine anticorruption édition 2024. Cette initiative vise à renforcer les capacités des agents publics et à sensibiliser l’opinion sur les méfaits de la corruption. Pendant 5 jours, les participants vont bénéficier de plusieurs modules sur la prévention et la lutte contre la corruption.
Dans son discours d’ouverture, le professeur St Augustin Wendambali, directeur général de l’OSCEP, a souligné la contribution de la RDC aux initiatives mondiales de lutte contre la corruption. Il a notamment rappelé que c’est la RDC qui a proposé l’idée de la déclaration des biens par les agents publics, une pratique désormais adoptée par de nombreux pays africains, dont l’Afrique du Sud.
Comparant la corruption à une pandémie, il estime que la solution pour l’éradiquer réside dans une mobilisation internationale des chercheurs, des professeurs et des acteurs politiques. « La corruption est une pandémie qui ravage le monde, qui tue silencieusement des milliers et des milliers de personnes », a-t-il indiqué.
Bafalanga Atosa, secrétaire générale à la fonction publique a, quant à elle, dévoilé le plan d’action de l’OSCEP pour les mois à venir en vue d’une bonne lutte contre la corruption. Ce plan prévoit notamment la poursuite des campagnes de sensibilisation aux valeurs d’éthique et à la vulgarisation du code de conduite de l’agent public, la généralisation de la déclaration du patrimoine pour tous les agents publics, en commençant par ceux qui occupent des postes à responsabilité et qui sont plus exposés et, enfin, le renforcement de la coopération entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre la corruption.
En troisième lieu, la coordonnatrice des cellules techniques à l’Oscep, Ileka Béatrice, a fait la lecture de la déclaration des dirigeants africains en matière de la lutte contre la corruption. Ils se sont convenus de renforcer les capacités des organismes nationaux de lutte contre la corruption et à favoriser la coopération régionale en matière de partage d’informations et de bonnes pratiques.
Créé en 2022, l’OSCEP est un organe technique et consultatif du gouvernement, en même temps interface de l’Etat en matière de promotion, de vulgarisation et de lutte contre la corruption, pour appuyer la fonction publique. Il a aussi pour mission de renforcer et de légitimer le rôle pivot du ministère de la fonction publique, comme porte-étendard en matière des efforts de l’Etat, pour ce qui est de la bonne gouvernance et de lutte contre les antivaleurs dont la corruption.
Bruno Nsaka