Selon Félix Tshisekedi, la réunion de Luanda a deux objectifs : cessez-le-feu et neutralisation des FDLR

Une réunion importante se tient ce mercredi à Luanda, réunissant les experts du renseignement de la RDC, du Rwanda et de l'Angola, ainsi que d'autres entités. Cette rencontre vise à examiner la proposition du Médiateur sur le Plan Harmonisé de Neutralisation des FDLR et à élaborer un Plan de désengagement des forces en conflit sur le terrain.

Lors de son intervention sur Top Congo FM ce mardi, le président congolais Félix Tshisekedi a exclu toute négociation directe avec le M23 ou l'AFC, affirmant : « Jamais, au grand jamais tant que je serai président de la RDC je n’aurai en face de moi la délégation du M23 ou de l’AFC pour négocier. Jamais ! »

Tshisekedi a précisé ses intentions concernant le Rwanda, déclarant : « Je vais parler avec le Rwanda, pas négocier, pour demander à Monsieur Kagame, criminel de son état, qu’est-ce qu’il a contre mon peuple. » Il a ajouté que les discussions à Luanda porteront essentiellement sur deux sujets : le cessez-le-feu et la neutralisation des FDLR.

Le président congolais a également souligné que ces pourparlers ne visent pas à intégrer les combattants dans l'armée, mais plutôt à résoudre les problèmes de sécurité : « Ils ont parlé des FDLR, nous sommes aujourd’hui à Luanda pour parler de cette histoire : cessez-le-feu et comment régler le problème des FDLR. C’est tout. Ce ne sont pas de négociation pour arriver au mixage des combattants. »

Tshisekedi a exprimé sa méfiance envers le Rwanda, déclarant : « Je ne crois pas à la bonne foi du Rwanda. J’ai testé leur bonne foi, je n’y crois plus du tout, maintenant, c’est la pression. » 

Il a également révélé que les États-Unis jouent un rôle crucial en apportant un soutien important pour parvenir à une trêve, puis à un cessez-le-feu. Il a salué l'implication du président angolais, João Lourenço, tout en exprimant son scepticisme à l'égard du processus de Nairobi, qu'il considère comme vidé de sa substance par le président kényan William Ruto.

Malgré les défis, Tshisekedi reste optimiste : « Je suis convaincu que nous sommes engagés dans la bonne voie grâce à ces partenaires et nous aurons la solution. Je suis vraiment convaincu cette fois-ci. »