A Goma, au moins cinq quartiers et plus de quinze maisons visités nuitamment par des bandits armés

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La nuit du lundi 5 au mardi 6 août  n’a pas été du tout bonne pour plusieurs habitants de la partie nord de la ville de Goma (Nord-Kivu). Des coups de balles ont retenti pendant plusieurs heures dans au moins cinq quartiers de la commune de Karisimbi dont Mabanga Sud, Majengo, Kasika, Bujovu et Majengo. Des bandits armés ont pillé plusieurs biens de valeur dans au moins 15 habitations. 

Le président de la coordination urbaine de la société civile de Goma, Marrio Ngavho, qui alerte, demande à la 34e région militaire de bien gérer les militaires qui sont à Goma ainsi qu’à la traque de tous les faux Wazalendo  qui tracassent la population. 

« Des coups de balles ont retenti partout et surtout dans les quartiers situés au Nord de la ville. Dans le quartier Mabanga Sud par exemple, sur les avenues Mushanyanya et Amani, des bandits ont visité plus de dix maisons. Ils ont volé des téléphones, de l'argent. Ils ont cassé des portes et des fenêtres et cela à partir de 0h35 jusqu'à 2h du matin. Au quartier Kasika, sur avenue Mweso, des bandits ont dévalisé plus de cinq maisons, y compris celles des locataires sous plusieurs coups des balles. Heureusement, il n'y a pas eu perte en vies humaines et heureusement au quartier Kasika, un major a réussi à résister contre les bandits et les a fait partir après une heure et demi de vol. Donc, c'est de l'argent qui est volé, c'est des portes qui sont cassées, c'est des fenêtres qui sont cassées, des téléphones et des téléviseurs emportés », a dit, à ACTUALITE.CD, Marrio Ngavho, président de la structure citoyenne de Goma. 

Et de poursuivre : 

« La ville de Goma a beaucoup plus de militaires. Nous demandons à la 34e région de remettre de l'ordre dans la gestion sécuritaire, de savoir gérer toutes les unités militaires qui sont à Goma qui attendent les fonds. Nous demandons aussi à la 34e région de bien vouloir gérer les Wazalendo parce qu'il y a aussi des faux Wazalendo qui se font passer pour des Wazalendo mais la nuit, ils ne font que tuer, tracasser et blesser les populations. Nous demandons à la population d'être vigilante, de dénoncer tous les mouvements suspects auprès des autorités ». 

En juillet dernier, une dizaine de sessions de sensibilisation et de dialogue avec les acteurs locaux sur la culture de paix ont été organisées à Goma. Elles ont mis autour d’une table plusieurs centaines de représentants des jeunes, des FARDC et de la police ainsi que des cadres de base. Cette campagne d’un mois a été menée, à Goma et dans le territoire de Nyiragongo, par l’Asbl Mouvement de fraternité conjointement avec la 34e région militaire des FARDC et en collaboration avec la section civile de la MONUSCO Goma.

La ville de Goma ainsi que le territoire de Nyiragongo traversent depuis plusieurs mois des moments de troubles sécuritaires caractérisés notamment, par des cas des meurtres, cambriolages des maisons, pillages, kidnappings, vols, viols et autres. Des cas similaires sont quotidiennement rapportés également dans différents sites des déplacés situés dans et autour de la ville de Goma. Cette recrudescence de l’insécurité est vécue à la suite de la guerre du M23 poussant ainsi des milliers de familles à l’errance, et surtout entraînant l’activisme des miliciens appelés Wazalendo dans les cités, y compris à Goma. 

Jonathan Kombi, à Goma