La deuxième réunion ministérielle qui a réuni autour d'une même table la République Démocratique du Congo et le Rwanda, mardi 30 juillet 2024 à Luanda en Angola, a abouti à un accord de cessez-le-feu, qui entrera en vigueur ce dimanche 4 août 2024, à minuit, soit après l'expiration de la trêve humanitaire prolongée à l'initiative du gouvernement américain. Comme la Belgique, la France a également salué cette initiative, avant d'encourager Kinshasa et Kigali à respecter leurs engagements.
« La France salue la réunion entre les ministres des affaires étrangères de la République Démocratique du Congo(RDC) et du Rwanda sur les enjeux liés à la sécurité et à la paix à l'est de la RDC, organisée par l'Angola dans le cadre de la médiation conduite par ce pays, le processus de Luanda. La France salue également le cessez-le-feu sur lequel se sont entendues les parties à compter du 4 août prochain et les encourage à respecter leurs engagements », peut-on lire dans un communiqué du ministère français des affaires de l'Europe et des affaires étrangères, consulté par ACTUALITÉ.CD.
Par ailleurs, la France félicite les efforts de médiation que fournit l'Angola par le biais du président João Lourenço, dans sa casquette de médiateur choisi par l'union africaine. L'hexagone promet de continuer «de se mobiliser en soutien au processus de Luanda afin d'avancer vers une solution diplomatique à la crise».
Pour Bruxelles, ce cessez-le-feu est une étape essentielle pour atténuer les souffrances des populations et mener vers une résolution du conflit dans l’Est de la RDC.
Cette mesure a été prise dans le cadre du relancement du processus de Luanda, dont les recommandations ont été violées par le Rwanda qui continue de soutenir les rebelles du M23. Le processus de Luanda prévoit entre autres des étapes telles que la cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO ; le retrait du M23 des zones occupées et son repli dans ses positions initiales du mont Sabinio du côté de la RDC, sous le contrôle des FARDC, de la Force Régionale et du Mécanisme ad hoc en collaboration avec la MONUSCO ; la cessation de tout soutien politico-militaire au M23 et à tous les autres groupes armés locaux et étrangers opérant à l'Est de la RDC et de la Région. Il y a également le retour des personnes déplacées à leurs domiciles.
Samyr LUKOMBO