RDC : Le ministère de l'Intérieur réfute toute idée de complot autour de l'incident à la résidence de l'ancien président Kabila

Le mur démoli de la concession GLM
Le mur démoli de la concession GLM

Le ministère de l'Intérieur a affirmé qu'il n'existe aucun complot derrière les incidents survenus à la résidence de l'ancien président Joseph Kabila. Le vice-ministre de l'Intérieur, Eugénie Tshiela Kamba, a déclaré que les premiers éléments de l'enquête indiquent que les événements survenus au GLM étaient le résultat d'une mobilisation spontanée de jeunes.

"Les premiers indices en notre possession démontrent qu’il n’y a pas eu d’acte prémédité. Les incidents d’hier au GLM n’étaient pas prémédités. C’était un mouvement spontané de jeunes dans un esprit de groupe," a-t-elle expliqué. Elle a ajouté : "Par conséquent, il n’y a pas eu de complot contre qui que ce soit. Il n’y a pas eu d’incident ou d’attaque mortelle. Les enfants qui ont été brutalisés portaient des t-shirts, n’avaient ni machette ni arme. Pour cette raison, nous avons demandé qu’il y ait de la neutralité dans les enquêtes en cours. J’ai instruit le commissaire général de la police d’appliquer les mesures qui s’imposent."

Réactions divergentes

Olive Lembe Kabila, épouse de l'ancien président, a exprimé sa préoccupation face à ces événements, affirmant : "C’est la deuxième fois qu'on vient attaquer alors que je suis présente, avec l'intention de m'éliminer physiquement. Personne n'est éternel sur cette terre. Nous sommes tous des locataires."

De son côté, le Front Commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique dirigée par Joseph Kabila, a vivement réagi en tenant le pouvoir actuel pour responsable des événements. "Le FCC tient donc le pouvoir en place, initiateur et protecteur de ladite milice, seul responsable de l'attaque, ce jour, de la Résidence de son Autorité Morale," a déclaré le FCC dans un communiqué. Ils ont également critiqué les autorités pour leur inaction face à d'autres actes de violence à travers le pays.

Intervention policière

En réponse aux incidents, la Police Nationale Congolaise a mené une opération jeudi dans le quartier de Manenga, commune de Ngaliema, démantelant une base des membres des Forces du progrès, un groupe affilié à l’UDPS. Selon le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba Mbula, 137 personnes ont été arrêtées, y compris un chef de bande connu sous le pseudonyme de "Anti-balle." Les forces de l'ordre ont saisi une centaine de machettes et un drone en mauvais état. La police a également fermé un cachot clandestin utilisé par le groupe.

Tous les individus arrêtés seront transférés au Parquet pour répondre de leurs actes. Cette intervention policière survient après l'attaque de la résidence de Joseph Kabila et les tensions liées à un conflit foncier dans la commune de la Gombe. Les jeunes impliqués avaient tenté de forcer l'expulsion des habitants d’un immeuble avant de se diriger vers la résidence de l'ancien président, causant des dommages matériels en chemin.