Lutte contre l'entrée des maladies en RDC : le ministre de la santé publique et l'OIM lancent les travaux de construction des infrastructures sanitaire à l'aéroport de N'djili

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Photo d'illustration.

Le Ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention sociale de la République démocratique du Congo (RDC), représenté par son directeur de cabinet Romain Muboyayi, en collaboration avec l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), a procédé au lancement des travaux de construction d'infrastructures de contrôle sanitaire à l’aéroport international de N’Djili.

La cérémonie de lancement de ces travaux a eu lieu le samedi 20 juillet 2024 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

En plus de l'aéroport de N’Djili, des installations similaires seront implantées au port fluvial de Beach Ngobila. Elles auront toutes une superficie de 1105 m². Ces infrastructures comprendront des salles d'observation, de vaccination, d'isolement, ainsi que des espaces de contrôle des denrées et des animaux.

En effet, ces travaux seront exécutés par Nikita Concept SARL, une entreprise de construction et d'ingénierie, et cela pendant un délai de 5 mois.

Précisons que ce vaste projet est cofinancé par la Banque mondiale et le gouvernement congolais. Il vise à renforcer la surveillance des maladies et la préparation aux épidémies dans 18 points d'entrée prioritaires répartis dans 7 provinces du pays. L'objectif est d'améliorer la sécurité sanitaire aux frontières de la RDC, qui partage plus de 10 000 km de frontières avec 9 pays voisins et connaît un important flux transfrontalier de population.

"Lors de l'évaluation conjointe externe de 2018, il a été recommandé de mettre en œuvre des mesures urgentes pour pallier les faiblesses et insuffisances des capacités de la RDC dans la surveillance des maladies aux points d'entrée. Cette cérémonie marque le début de la réponse à cette problématique", a déclaré Romain Muboyayi, directeur de cabinet du ministre de la Santé.

De son côté, Manuel Marques Pereira, chef de mission par intérim de l'OIM-RDC, s'est félicité de la contribution de son organisation à "un investissement dans l'avenir, un pas de plus vers un système de santé plus résilient et mieux préparé à faire face aux défis sanitaires de demain", a-t-il souligné.

Il est important de savoir que des travaux similaires sont également en cours dans les provinces de l'Ituri et du Kongo Central, aux principaux points d'entrée de ces régions.

Avec ces nouvelles infrastructures, la RDC entend renforcer ses capacités de détection, d'isolement et de réponse face aux risques sanitaires potentiels, dans le cadre de ses efforts pour atteindre la couverture sanitaire universelle.

Signalons par ailleurs que l’OIM collabore avec le ministère de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale et le ministère de pêche et élevage dans le cadre d'un accord signé avec le gouvernement congolais, représenté par le Programme de Développement du Système de Santé (PDSS) pour mettre en œuvre le projet de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique centrale (REDISSE IV) afin de renforcer le contrôle sanitaire aux frontières.

Le projet REDISSE IV est un projet cofinancé par la Banque Mondiale et le gouvernement de la RDC à travers l’Unité de gestion du Programme de Développement du Système de Santé (UG PDSS). Ce projet est mis en œuvre par l’OIM qui appuie le PNHF et SQAH dans le renforcement des capacités requises en termes du Règlement Sanitaire International au niveau des points d'entrée prioritaires de la RDC.