Le VPM de la défense, Guy Kabombo séjourne à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. Il effectue ce déplacement dans un contexte de résurgence de la violence causée par l’activisme des miliciens Mobondo. Le week-end, des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et ces assaillants ont fait plus de 50 morts dans le village de Kinsele (territoire de Kwamouth), au Mai-Ndombe.
C’est toute la région du Grand Bandundu qui est affectée par l’activisme des Mobondo depuis juin 2022. Plusieurs démarches de paix menées pour arriver à mettre ensemble les communautés Teke et Yaka à la base de ces violences, n’ont pas réussi jusqu'à ce jour.
Va-t-on vers un deuxième arrangement du conflit communautaire Teke et Yaka ? La question était au menu du conseil de sécurité élargi tenu par le VPM de la défense ce lundi à Kenge. L'initiative d'un dialogue inclusif a été proposée par la société et acceptée par l'autorité de la défense afin de défaire complètement la milice Mobondo dans les cinq provinces de la région du Bandundu.
Les participants ont porté à la connaissance du Ministre la persistance du phénomène Mobondo en dépit de l'accord de paix signé entre les autorités traditionnelles Teke et Yaka en avril dernier, devant le chef de l'État. Ils ont noté l'échec de cette démarche, au regard des incursions à répétition de la milice à Kwamouth, Popokaba, Kenge, Bagata et dans la commune de Maluku à Kinshasa.
"Le premier dialogue n'a pas porté les fruits attendus parce que les exactions continuent. Le gouvernement est très conscient de la situation pour dire que le moment est venu pour que cette histoire puisse finir définitivement. On essaie d'appuyer, nous société civile, la démarche entreprise par le pouvoir, notamment par le VPM de la défense. Ce sont les vrais acteurs qui doivent être identifiés et prendre part à ce dialogue afin de tourner la page des Mobondo", a expliqué à ACTUALITE.CD, Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.
Et d'ajouter:
"Les miliciens sont très présents dans la province du Kwango. Ils sont en train d’opérer de plus en plus le long de la rivière Kwango. Ça fait deux incursions qu'on a notées les mois passés. Des voyageurs qui sont venus de Tembo, vers Ibandataku, ont été menacés, les femmes violées ", a-t-il poursuivi.
Ces violences communautaires ont débuté en juin 2022 au territoire de Kwamouth. En septembre de la même année, le territoire frontalier de Bagata a été touché où, outre les habitants, 8 chefs coutumiers ont été égorgés. C'est le 12 mars 2023 que ces violences ont atteint la province du Kwango par le village Batshongo. Peu avant la partie frontalière entre Kwango et Kinshasa (Maluku) avant d'atteindre le territoire de Kimvula au Kongo-central.
Jonathan Mesa à Kikwit