Haut-Uele: plusieurs localités vidées de leurs habitants après l'incursion des rebelles sud-soudanais à Faradje

Service infographie ACTUALITE.CD
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La situation sécuritaire demeure encore très préoccupante le long de la frontière entre la République Démocratique du Congo et le Soudan du Sud plus précisément dans le territoire de Faradje en province du Haut-Uele, après l'incursion des rebelles sud-soudanais NASFA, jeudi 11 juillet dernier, dans plusieurs localités congolaises.

Un déplacement massif de la population est observé depuis samedi dernier matin dans les localités de Golgotha, Adawu, Bagdad, entre autres, vers des zones sécurisées craignant la dégradation de la situation. Selon la société civile locale, plus de 500 déplacés sont arrivés dans les localités voisines telles que Lagabe, Dramba et Waliwa dans la chefferie de Logo Bagela.

"La situation sécuritaire est alarmante dans les localités frontalières de Adawu, Bagdad et  Golgotha. Leurs habitants fuient la dernière incursion des rebelles sud-soudanais. Ils sont plus de 500 ménages composés essentiellement de femmes, hommes et enfants. Nous lançons un SOS au gouvernement congolais de venir à leur assistance car la plupart d'entre eux n'ont pas le moyen de vivre", a alerté Alemidri Florentin, président de la société civile de Faradje.

La même source plaide pour le renforcement des militaires FARDC dans la zone afin de mettre hors d'état de nuire ces rebelles qui tuent, pillent et kidnappent les paisibles citoyens congolais.

Les autorités n’ont toujours pas réagi à l’incursion des rebelles sud-soudanais qui a causé d'énormes dégâts matériels et humains sur les civils. Cependant, des sources sécuritaires parlent d'un déploiement des militaires FARDC en renfort dans la zone.

Pour rappel, 3 personnes dont un congolais ont été tués jeudi 11 juillet à Adawu 2, une localité située à plus ou moins 100 Km du chef-lieu du territoire de Faradje, lors des affrontements qui ont duré pendant plusieurs heures entre deux factions des rebelles sud-soudanais NASFA sur le territoire congolais.

Joël Lembakasi, à Isiro