RDC : Ensemble pour la République et LGD s'accordent pour accélérer la désignation du porte-parole de l'opposition

Augustin Matata Ponyo
Augustin Matata Ponyo

Les partis politiques Ensemble pour la République de Moïse Katumbi Chapwe et Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) d'Augustin Matata Ponyo ont décidé d'accélérer le processus de désignation du porte-parole de l'opposition pour la législature 2024-2028. C'est dans ce cadre que, le mardi 18 juin dernier, les secrétaires généraux de ces deux formations politiques, Dieudonné Bolengetenge Balea et Franklin Tshiamala Manyiku, accompagnés chacun de deux experts, ont travaillé sur les derniers ajustements relatifs à l'élaboration du règlement intérieur de l'opposition, une exigence légale en vue de la désignation du porte-parole de l'opposition, conformément aux dispositions de la loi n° 07/008 du 4 décembre 2007 portant statut de l'Opposition politique.

Selon Franklin Tshiamala Manyiku du parti LGD, cette réunion a permis d'éclaircir les différentes zones d'ombre contenues dans le projet du règlement intérieur de l'opposition. 

"LGD et Ensemble sont des partenaires politiques qui œuvrent ensemble depuis longtemps. Nous avons jugé important de nous rencontrer pour discuter de la désignation du porte-parole de l'opposition, conformément à la loi et au règlement intérieur en discussion. Nous sommes satisfaits du déroulement de la réunion, car nous avons convergé pour l'intérêt de la République", a-t-il déclaré.

Interrogé sur la position de Martin Fayulu Madidi, qui s'oppose à cette démarche, Franklin Tshiamala a expliqué que le processus de désignation du porte-parole de l'opposition tire son origine dans la loi sur l'opposition en RDC. "Nous n'allons pas nous attarder sur cela. Nous sommes l'opposition politique et la loi nous oblige à travailler ensemble pour débattre des questions institutionnelles et de gouvernance du pays", a-t-il rappelé.

Il a poursuivi en affirmant que, depuis l'adoption de la constitution du 18 février 2006, l’opposition politique congolaise n'a pas toujours pu se doter de son porte-parole. Lors des précédentes législatures, l'opposition et la majorité se rejetaient la responsabilité de cette situation. Pour la majorité, l'opposition n'arrivait pas à parler d'une seule voix, tandis que l'opposition accusait la majorité de bloquer le processus.

Selon l'article 19 de la loi n° 07/008 du 4 décembre 2007 portant statut de l'Opposition politique, le porte-parole de l'opposition doit être choisi dans les trente jours qui suivent l’investiture du gouvernement. Avec l'investiture du gouvernement Suminwa le 11 juin dernier, le compte à rebours a déjà commencé pour l'opposition afin de se doter cette fois-ci d'un porte-parole censé devenir l'interface du pouvoir sur des questions liées à la vie nationale.

Dans son discours d'investiture, le Président Félix Tshisekedi avait reconnu le rôle et l'importance de l'opposition dans une démocratie. En sa qualité de garant de la nation et du bon fonctionnement des institutions, il avait promis de peser de tout son poids pour permettre à l'opposition d'avoir son porte-parole durant son second quinquennat à la tête de la République Démocratique du Congo.

Clément MUAMBA