Les Etats-unis d’Amérique et les autres partenaires du Mineral Security Partnership (MSP), une collaboration de 14 pays et de l’UE visant à catalyser les investissements publics et privés dans des chaînes d’approvisionnement responsables en minéraux critiques à l’échelle mondiale, saluent le nouvel accord signé le 8 mai entre Umicore, un leader mondial des matériaux technologiques et de recyclage, et STL, une filiale de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), spécialisé dans le traitement du terril en République démocratique du Congo (RDC).
Cet accord entre Umicore et STL s'inscrit dans une démarche d'économie circulaire, en valorisant les matériaux présents dans les résidus miniers plutôt que de les gaspiller. STL exploitera sa nouvelle installation de traitement hydrométallurgique pour extraire le germanium des résidus de Big Hill, un site de résidus miniers historiques à Lubumbashi, tandis qu'Umicore affinera le germanium extrait et le transformera en produits de haute technologie.
Ce partenariat va renforcer la coopération dans le domaine des minerais critiques, stimuler l'économie locale et contribuer à une chaîne d'approvisionnement en minerais critiques essentiels aux technologies propres, selon plusieurs experts.
Le germanium, utilisé dans les semi-conducteurs, les câbles à fibres optiques et les cellules solaires, est l'un de ces minerais critiques. L'accord permettra d'augmenter l'offre mondiale de germanium de manière durable et responsable, ce qui profitera aux États-Unis, à l'Europe, au Japon et à d'autres pays.
Outre le fait que ce partenariat va stimuler l'économie locale, il devra également créer des emplois et des opportunités de formation à Lubumbashi.
« Notre partenariat de recyclage du germanium entre STL et Umicore profitera de manière significative à l’économie locale, à l’industrie au sens large et à l’environnement. Cette collaboration créera de nouvelles possibilités d’emploi et améliorera les compétences des travailleurs et la croissance économique régionale », a déclaré Grant Dempsey, directeur général de STL.
Bruno Nsaka