Les missions d'encadrement et de contrôle dans les établissements et entreprises publiques de l'Inspection générale des finances (IGF) vont se clôturer dans les prochains jours. Cette annonce est de Jules Alingete Key, chef de service à l’IGF lors d'un échange jeudi 2 mai avec les responsables de l'Association nationale des établissements publics et entreprises du Portefeuille (ANEP) ainsi que les mandataires des établissements et des entreprises publiques dans l'amphithéâtre Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de l'IGF.
Accompagné de son adjoint Victor Batubenga, l'inspecteur général chef de service Jules Alingete Key a, à travers cette rencontre, donné l'opportunité aux mandataires publics d'exprimer mais aussi de vider leurs préoccupations pour la bonne marche des entreprises et établissements publics en RDC.
" Nous venons d’annoncer la fin dans les tout prochains jours des missions d’encadrement dans les établissements publics. Nous allons essayer d’examiner les petits problèmes qui se posent encore pour qu'ensemble nous puissions trouver des solutions. Une façon pour nous de dire en définitive que dans un proche avenir, les missions d’encadrement de l’IGF se retireront de la plupart de ces entités ", a indiqué Jules Alingete dans des propos rapportés par la cellule de communication de l'IGF.
À lui de préciser :
" Toutefois, nous maintiendrons les missions d'enracinement dans cinq établissements publics et trois entreprises du Portefeuille. Ces missions porteront essentiellement sur les dépenses à hauts risques à savoir : les avantages des mandataires; les dépenses d’investissement ; les dépenses en rapport avec les marchés publics ainsi que le paiement des fournisseurs".
De son côté, Patrick Ngulu, secrétaire exécutif de l'Association nationale des établissements publics et entreprises du portefeuille (ANEP) a salué cette annonce de l'IGF et a exprimé la satisfaction de son organisation.
" Nous sommes contents de constater qu'avec les missions de l’IGF la plupart des établissements publics et entreprises, ont après plus au moins deux ans d’encadrement, mis en place des règles prudentielles de gestion. Confirmant l'adhésion à l'implémentation des principes de la bonne gouvernance. Et maintenant que l’IGF a décidé de laisser les mandataires appliquer par eux même le contrôle s'effectuera plutôt a posteriori pour pouvoir s'assurer du niveau d'assimilation des normes ", a souligné Patrick Ngulu.
Et de poursuivre :
" Aussi nous avons apprécié l’exhortation de l’IGF sur l’observance d’un bon climat de collaboration entre les organes de gestion des établissements publics et entreprises du Portefeuille comme: les relations entre les administrateurs, le président du conseil d’administration, les directeurs généraux ainsi que les directeurs généraux adjoints et les commissionnaires aux comptes ".
En tout état de cause, l’IGF attend de ces mandataires de donner le meilleur d’eux-mêmes en vue de lutter contre les détournements des deniers publics, pour une bonne mise en exécution de la vision de la plus haute hiérarchie du pays à savoir Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, artisan de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics.
Durant l'année 2023, la patrouille financière de l'IGF a pu bénéficier aux entreprises et établissements publics la somme de 1,5 milliard de dollars de dépenses teintées d’irrégularités. Cette révélation est de Jules Alingete Key, chef de service à l'IGF, lors de son passage sur Top Congo FM, mercredi 14 février 2024.
Clément MUAMBA