RDC : alerte sur les conditions carcérales, près de 40 détenus décèdent en l'espace d'un mois

La prison de Mitwaba
La prison de Mitwaba

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié, lundi 1er avril, les principales tendances des violations des droits de l’homme en RDC pour le mois de février 2024. 

Dans son communiqué, il rapporte que “39 personnes sont décédées en détention” durant cette période. Ces décès, note le BCNUDH, sont majoritairement enregistrés dans les provinces du Kwilu (17 décès), du Nord-Kivu (7 décès) et du Tanganyika (6 décès). 

Par rapport au mois de janvier, souligne le même document, il y a eu neuf décès supplémentaires. Ces chiffres avancés par le BCNUDH corroborent avec la situation actuelle dans la plupart des prisons du pays, qui sont surpeuplées. Les conditions de détention sont exécrables. 

À la suite notamment des révélations faites par notre confrère Stanis Bujakera après son séjour de six mois à la prison centrale de Makala, le gouvernement a décidé de désengorger les différentes maisons carcérales. Les détenus sans dossier ou qui y sont “illégalement” doivent être libérés. Cette opération a débuté à Kinshasa, à la prison de Makala. Jeudi 28 mars dernier, lors d’une cérémonie présidée par le procureur général près la Cour de cassation, soixante-sept (67) détenus ont été libérés. 

Japhet Toko