RDC : "panthère noire" nouvelle opération du gouvernement pour lutter contre le banditisme et la criminalité

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Bagarre entre Kulunas à Kinshasa. Ph. Droits tiers.

Lancement imminent d'une nouvelle opération de grande envergure dénommée “Panthère noire” pour lutter contre le banditisme et la criminalité dans certaines villes de la République Démocratique du Congo. L'annonce a été faite vendredi 29 mars 2024 par le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi dans sa note d'information présentée lors de la 131e réunion du conseil des ministres.

Cette nouvelle initiative qui sera pilotée par la Légion Nationale d'Intervention (LENI), vient en appui aux unités territoriales et vise à renforcer la sécurité publique et à faire face à la croissance des défis liés à l'insécurité.

« Le bien fondé de cette opération d’envergure de la police se justifie par le fait que la Légion Nationale d'Intervention, comme réserve générale de la police nationale, a pour mission de renforcer les commissariats provinciaux lors des émeutes ou toute autre opération de police. Elle est chargée notamment d’exécuter des opérations anti-terroristes, de participer à la lutte contre toute mutinerie dans une prison, de participer à la lutte contre des actes de grand banditisme et participer à la sécurisation d'un procès à haut risque », rapporte le compte rendu de la réunion.

Par ailleurs, poursuit la source précitée, des fonds reçus dans le cadre de l'amélioration de l'effectif de la police nationale, recrutement et formation de 13.000 policiers, ont été mis à la disposition d'une commission pour s'atteler à cette tâche.

Cette annonce du gouvernement intervient au moment où le phénomène " Kuluna " refait à nouveau surface dans plusieurs villes du pays et coins de la ville province de Kinshasa au grand désarroi des Kinois et Kinoises.

D'après plusieurs témoignages, certains quartiers de Kinshasa enregistrent des bagarres rangées entre les groupes des gangs des quartiers ou des communes voisines. Face à cette situation, les bourgmestres sont souvent impuissants et ont toujours sollicité l'implication de l'exécutif provincial du l'exécutif central pour le renforcement des dispositifs sécuritaires.

Clément MUAMBA