La cour militaire du Nord-Kivu a rendu son verdict mercredi, condamnant à la peine de mort le colonel Dogmatisa Paluku, commandant adjoint des opérations du 3410e régiment basé à Masisi-Centre. Il a été reconnu coupable de crime de guerre.
Le tribunal militaire a reproché à cet officier militaire d'avoir ligoté et enterré vivants deux combattants de la milice APCLS Baraka et Ushindi en 2021, après leur reddition aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la localité de Kahangole. Les corps des victimes ont été exhumés pour les besoins de l'enquête et ont ensuite été dignement réinhumés.
Les audiences ont duré environ sept mois et ont bénéficié de l'assistance de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à travers sa section d'appui à la justice.
En 2023, un total de 599 personnes, dont 107 militaires des FARDC, 14 agents de la Police nationale congolaise (PNC), 319 membres de groupes armés et 159 civils, ont été condamnées pour des infractions liées aux violations et atteintes aux droits de l'homme. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) a continué d'apporter son soutien aux autorités judiciaires dans ce domaine, en fournissant notamment une expertise médico-légale.
L'équipe médico-légale du BCNUDH a réalisé neuf autopsies et organisé plusieurs activités de renforcement des capacités au profit des acteurs judiciaires en 2023, avec un soutien logistique et financier à l'organisation de 11 missions d'enquêtes, principalement dans les provinces du Sud-Kivu, du Tanganyika et d'Ituri.