" Littérature féminine ou féministe: mythe ou réalité?"

Photo/ Droits tiers
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Dans le cadre de la 10e édition de la Fête du livre qui met à l'œuvre les femmes, une conférence-débat a été organisée le 21 février 2024 aux éditions Miezi à Kinshasa sur la littérature féminine ou féministe : mythe ou réalité ?

Faisant partie des conférenciers, Nelly Tshela, juriste et écrivaine, estime que la littérature féministe est réelle et c'est à travers elle que le monde est en train de connaître le changement en faveur de la reconnaissance et du respect des droits de la femme.

"Si on n'écrivait pas pour défendre la cause de la femme, le monde ne connaitrait pas cette évolution. D'où l'importance d'apporter la touche de la femme en société par l'écriture en mettant en avant le meilleur d'elle."

La conférencière soutient que la place de la femme dans la société doit lui être reconnue par la méritocratie, et non par son genre.

" En réalité, le combat que nous menons n'est pas d'être égal à l'homme, mais on milite pour la reconnaissance des valeurs de la femme, et pour cela, la femme doit prouver de quoi elle est capable pour mériter cette gratitude et sa place dans la société."

L'écrivaine appelle cependant les hommes de la masculinité positive à ne pas mener toute la lutte à la place de la femme, mais à l'accompagner.

"La masculinité positive a son sens parce que le combat de la femme ne peut pas être mené par elle seule, vu que la société est hétérogène. Mais on ne doit pas donner l'impression que la femme seule ne peut rien, on doit tout faire à sa place. On doit la laisser se battre, développer ses compétences, se performer chaque jour pour enfin mériter cette place."

Pour Nelly Tshela, la littérature féminine est toute littérature écrite par une femme ; et la littérature féministe est un texte rédigé par une femme engagée dans un combat pour réhabiliter les droits de la femme.

Nelly Tshela est juriste de formation, agrégée en langue française, conférencière et consultante en leadership vertueux, éducation et éloquence.

Nancy Clémence Tshimueneka