Aucune négociation secrète avec Kigali n'est en cours, a affirmé mardi la porte-parole du président congolais Felix Tshisekedi, en réponse à des allégations rapportées par le média Africa Intelligence.
"Toute allégation de négociation secrète avec Kigali est totalement infondée. La position du Président de la république a toujours été claire à ce sujet. Attention à la manipulation et à la désinformation", a déclaré Tina Salama lors d'une déclaration sur X.
L'article du média Africa Intelligence a suggéré que Félix Tshisekedi était prêt à entamer un dialogue avec le Rwanda si ce dernier cessait toute présence militaire sur le sol congolais. Cependant, la position officielle de la RDC reste ferme concernant le rejet de tout dialogue avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
"Le président congolais Félix Tshisekedi a réaffirmé son rejet catégorique de tout dialogue avec les rebelles du M23. Aucun compromis ne sera accepté tant que le groupe occupera une portion du territoire congolais", a dit à ACTUALITE.CD un autre membre du cabinet du président congolais.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l'est de la RDC, où les États-Unis ont récemment renouvelé leur appel au M23 pour un cessez-le-feu immédiat et le dépôt des armes. Les États-Unis ont également pointé du doigt le Rwanda comme étant le principal instigateur de l'agression dans la région.
"Nous appelons de nouveau le Rwanda à cesser de soutenir le M23 et à retirer immédiatement les Forces armées rwandaises du territoire congolais, étant donné que leur appui à ce groupe armé n'a servi qu'à déstabiliser davantage l'est de la RDC", a déclaré un responsable américain dans un communiqué publié lundi.
Par ailleurs, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a tenu des entretiens avec l'ancien président kenyan Uhuru Kenyatta pour discuter du conflit persistant dans l'est de la RDC et souligner l'importance du processus de Nairobi et de l'appui des leaders régionaux pour résoudre la crise.