Plusieurs femmes leaders se sont réunies dimanche 04 février à Kinshasa, autour du thème «Lobbying et Plaidoyer de
Haut niveau pour la Parité en République Démocratique du Congo» en vue de faire entendre la voix de la gente féminine dans les instances de prise des décisions, à l'initiative de la coordonnatrice du service spécialisé du Chef de l’État chargée de la jeunesse, de la lutte contre les violences faites à la femme, Chantal Yelu Mulop.
Invitée à faire la présentation du mouvement, Acacia Bandubola, ex ministre de l'économie nationale, a expliqué la particularité de ce mouvement, dont l'objectif principal est d'unir les forces et énergies des femmes afin de mener un lobbying et un plaidoyer de haut niveau pour la parité en RDC.
« Notre collaboration dans la préparation de cette activité, souligne la détermination de créer un Congo où la femme sera mieux représentée dans toutes les institutions de prise de décision, en tenant compte bel et bien de ses compétences et des lois qui promeuvent cette dernière et de conjuguer les efforts pour trouver des solutions communes aux problèmes de développement qui se posent dans notre pays », a-t-elle souhaité.
De son côté, Claudine Ndusi, ministre de travail et prévoyance sociale, a appelé les femmes présentes à cette rencontre à garder cette flamme allumée. Pour elle, de Sun city jusqu'à nos jours, il y a eu des avancées sur la parité, mais, de nos jours, indique-t-elle, la participation de la femme dans tous les secteurs de la vie n'est pas encore très palpable.
Dans le même registre, Mme Florence Boloko et Mme Grâce Lula, deux femmes ayant pris part au dialogue intercongolais de Sun city, ont partagé avec leurs semblables leurs expériences vécues dans assises historiques de la République Démocratique du Congo. Elles leur ont raconté comment est-ce qu'elles se sont impliquées en Afrique-sud, comment elles étaient unies jusqu'à enfermer les hommes dans la salle pour les contraindre à signer cet accord, qui a permis au pays d'avoir la paix. Elles leur ont également témoigné l'acceptation et le dépassement de soi qui les caractérisaient durant cette période.
Au cours de ces assises, le mouvement des femmes Congolaises a noté la stagnation de la gente féminine dans les institutions de prise de décision, au regard du nombre des femmes à l'assemblée nationale, au sénat et au sein du gouvernement.
Pour relever le défi, les panelistes ainsi que l'assistance ont proposé la solidarité entre les femmes, leur autonomisation par elles-mêmes, le mentorship des jeunes filles, en vue pérenniser cette dynamique.
Il sied de signaler que cette activité a connu la présence de plusieurs dames, à commencer par les ministres du gouvernement national, des députées ainsi que des cadres des entreprises, qui ont échangé sans équivoque sur des questions de parité hommes-femmes.