Kigali a réagi fermement aux déclarations du président burundais Evariste Ndayishimiye, faites lors d'un événement à Kinshasa le 21 janvier 2024.
"Le président Ndayishimiye, en tant que champion de l'Union africaine pour la jeunesse, la paix et la sécurité, a formulé des allégations infondées et incendiaires visant à diviser les Rwandais, mettant en danger la paix dans la région des Grands Lacs", a déclaré le gouvernement rwandais.
Le président burundais avait accusé Paul Kagame de soutenir le groupe armé Red Tabara, responsable d'une attaque meurtrière à Gatumba. Kigali a qualifié ces allégations de tentatives de déstabilisation.
"Les Rwandais ont travaillé avec diligence pour renforcer l'unité et favoriser le développement du pays. Pour quiconque tente de miner ce progrès en appelant les jeunes Rwandais à renverser leur gouvernement, c'est préoccupant", a réagi Kigali.
Le président Ndayishimiye avait dans ses déclarations à Kinshasa souligné la nécessité de mobiliser la jeunesse rwandaise dans la lutte pour la pacification de la région. "Notre lutte doit continuer jusqu'à ce que le peuple rwandais commence à se faire pression", avait-il déclaré.
Concernant les allégations de soutien à Red Tabara, le président burundais avait affirmé que le groupe opère depuis le Rwanda. Kigali a répondu en niant ces accusations et en soulignant son engagement en faveur de la stabilité régionale.
Suite à ces tensions, le Burundi a fermé ses frontières terrestres avec le Rwanda le 11 janvier. Martin Niteretse, ministre burundais de l'Intérieur, avait justifié cette mesure par le "mauvais voisinage de Paul Kagame".