Les services de l'hôtel de ville de Kinshasa n'ont reçu aucune requête de la part des opposants visant à organiser des manifestations contre les scrutins du 20 décembre dernier. Selon le VPM, ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi, les opposants ont compris la symbolique de la journée du samedi 20 décembre 2023 et ont décidé de faire marche arrière.
"Avant de monter sur ce plateau, j'ai appelé le gouverneur de la ville de Kinshasa pour savoir s'il avait réceptionné la lettre des opposants, ce n'est pas le cas. Je pense qu'ils ont renoncé à leur projet pour laisser les Kinois, Kinoises, et surtout les Congolais en général, célébrer ce bon moment d'investiture de notre Chef de l'État. J'informe la Communauté nationale que les services de l'hôtel de ville de Kinshasa n'ont reçu aucune correspondance tendant à demander l'organisation d'une marche dans la ville", a révélé Peter Kazadi lors d'un briefing spécial sur l'investiture de Félix Tshisekedi.
Pour le numéro Un de la sécurité et de la territoriale, la journée de samedi est une journée de fête où les Congolais célèbrent celui qu'ils ont massivement élu lors des scrutins combinés du 20 décembre.
"C'est une journée de fête car nous allons consacrer celui que le peuple a voté massivement. Ça doit être une journée de fête qui ne doit connaître aucun trouble. Toutes les dispositions sécuritaires sont prises, toutes les forces de défense et de sécurité de la République sont en alerte, et je pense que chacun doit se sentir en sécurité. Ceux qui veulent venir au Stade peuvent le faire, il y a des endroits réservés à ceux qui détiennent des invitations, et d'autres pour la population en général. Il suffit de se soumettre à l'organisation des services de l'ordre pour pouvoir entrer au Stade et assister à cette cérémonie historique et grandiose", a ajouté Peter Kazadi.
À quelques heures de la cérémonie de prestation de serment de Félix Tshisekedi, l'opposition ne décolère pas au sujet des résultats de l'élection présidentielle de l'année dernière. Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Floribert Anzuluni et d'autres ont appelé à de nouvelles manifestations publiques à partir de ce samedi 20 janvier, en marge de l'investiture de Félix Tshisekedi. Ils dénoncent ce qu'ils qualifient de "simulacre d'élections".
La Cour constitutionnelle a confirmé les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) proclamant Félix-Antoine Tshisekedi président de la République. Félix Tshisekedi est désormais crédité de 73,47% des suffrages exprimés (13.058.962 voix), loin devant Moïse Katumbi Chapwe, Martin Fayulu Madidi et Adolphe Muzito.
Conformément aux dispositions de l'article 74 de la constitution de la République, le Président de la République élu entre en fonction dans les dix jours qui suivent la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle. C'est dans ce cadre que la cérémonie de prestation de serment est prévue pour ce samedi 20 janvier 2024 devant les juges de la même Haute Cour dirigée par Dieudonné Kamuleta Badibanga.
Clément MUAMBA