Dans une RDC en période électorale, les journalistes tombent parfois victimes des militants des partis politiques, les accusant de travailler soit pour les intérêts d’un autre camp, soit pour les intérêts des étrangers. Ces actes sont commis parfois à tort et un cas a déjà été signalé à Kinshasa, mercredi 20 décembre dernier, à l’occasion des opérations de vote.
Pour prendre la mesure de la situation, en plus de la loi qui existe déjà, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya a échangé avec les journalistes, ce jeudi 28 décembre. Il a notamment fait appel à ce que les journalistes ne soient pas agressés.
“ Il est hors de question, d’aucune manière, de stigmatiser les journalistes, que ce soit par la couleur de sa peau ou par la couleur de son média. Les journalistes sont précieux pour la démocratie parce que c’est eux qui permettent aussi de montrer ce qui se passe. Nous lançons un appel pour que personne ne s’en prenne aux journalistes ”, a dit le ministre de la communication et médias.
Patrick Muyaya a également discuté avec les journalistes du contexte général dans lequel le processus électoral se tient et la volonté du gouvernement qui appuie, dans le cadre des prérogatives qui sont les siennes, la commission électorale dans l’organisation.
“ Nous voulons nous assurer aussi que nous avons la même compréhension des éléments du contexte pour que dans leur travail, ils puissent être en mesure de rapporter les questions ou la situation telle qu’elle se produit ”, a ajouté le ministre de la communication.
L'Association des correspondants de la presse internationale en République Démocratique du Congo (ACPI-RDC) dénonçait, mercredi 20 décembre dernier, l'agression dont a été victime Pascal Mulegwa, correspondant de Radio France Internationale (RFI), par les personnes se présentant comme partisans du parti présidentiel alors qu'il couvrait les opérations de vote dans une école de Kinshasa.
Pascal Mulegwa était accompagné d'un de ses confrères qui faisait du reportage avec micro couvert d’un coupe-vent RFI au centre de vote situé à l’Institut Technique de Ngaliema dans le nord de Kinshasa.
Environ 120 hommes " nous ont identifiés, pris à partie. Mon collègue s’est tiré, moi par contre j’ai été retenu", a déclaré Pascal Mulegwa.
Emmanuel Kuzamba