La condamnation à mort de l’ancien président congolais Joseph Kabila par la Haute Cour militaire continue de provoquer des réactions en République démocratique du Congo (RDC). Après le Front Commun pour le Congo (FCC), qui a dénoncé une « tragi-comédie » et « une chronique d’un meurtre annoncé », c’est l’Union sacrée de la Nation (USN), plateforme au pouvoir, qui a répliqué mardi dans un communiqué virulent.
Le FCC, coalition politique fondée par Joseph Kabila, a affirmé que cette décision rendue « au terme d’une procédure illégale de bout en bout » n’était pas seulement « celle d’un homme, ancien président de la République soit-il », mais « celle de l’État de droit et de toutes les conquêtes démocratiques obtenues de haute lutte par notre peuple ». « C’est pour cela qu’elle doit et sera combattue. Sans répit. Avec détermination », a insisté le communiqué signé à Kinshasa.
En réponse, l’Union sacrée a qualifié le FCC de « regroupement politique de triste mémoire » que le peuple avait « chassé du pouvoir à cause d’une gouvernance chaotique ou médiocre de près de deux décennies ». Le camp présidentiel a estimé que cette plateforme « n’existe plus que sur papier et dans les réseaux sociaux », la décrivant comme « au service des étrangers » et « incapable d’apporter des solutions aux crises de notre société ».
S’agissant de la décision de justice, l’Union sacrée a défendu la régularité de la procédure : « La Haute Cour militaire a rendu son Arrêt dans le respect du droit », souligne le texte. Et d’ajouter : « la meilleure façon pour un délinquant de se justifier est de rabattre le défaut en se présentant devant la Cour ».
Tout en promettant de « ne pas répondre autrement que par silence et mépris » aux « allégations » du FCC, l’Union sacrée a conclu en affirmant qu’« dans l’intérêt de la Nation », elle « entreprendra tout ce qui est possible pour aider le FCC à sortir de sa crise qui n’a que trop duré ».