RDC : Pour la CNDH,  les irrégularités n’ont pas d’incidences graves sur l’intégrité du processus électoral en cours 

Photo
Paul Nsapu sur ACTUALITÉ.CD

Le vote au-delà du délai prévu par le calendrier électoral, le dysfonctionnement des Dispositifs électroniques de vote (Dev) et leur détention illégale par les candidats ainsi que la violence dans les centres, ce sont là plusieurs irrégularités relevées différentes missions d’observation pendant ce processus électoral en République démocratique du Congo (RDC).

Ces irrégularités ne sont pourtant pas de nature à entacher la crédibilité et l’intégrité des élections, à croire Paul Nsapu,  de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

« Le 20 décembre, nous avons vu un peuple engagé. L’engouement était surprenant. La population a bravé même les intempéries pour exercer son droit de vote. Il y a eu certes des difficultés d’ordre logistique. La Céni a dû accorder une prolongation pour permettre à tout le monde de voter. C’est un bon signe, au-delà des irrégularités qui n’ont pas eu d’incidences graves sur l’intégrité du processus lui-même », a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD. 

A en croire Paul Nsapu, le fait que l’internet ne soit pas coupé jusque-là est un autre acquis de ce processus électoral.

Il condamne par ailleurs le comportement jugé « antidémocratique » de certains compatriotes qui menacent de  déstabiliser le pouvoir pour prendre le pouvoir par la force. 

Concernant les irrégularités et les actes de violences dans les centres, Paul Nsapu  dit travailler avec le parquet général près la cour de cassation et d’autres instances judiciaires pour traduire les auteurs matérielles et intellectuelles de tous ces actes devant la justice.

Pendant ce temps à l’opposition, la mobilisation se poursuit en vue de la marche de ce mercredi 27 décembre, pour demander l’annulation et la réorganisation des élections. « Que nous soyons empêchés ou pas, nous marcherons. C’est le peuple congolais qui veut marcher. C’est lui qui veut appliquer l’article  64 de la constitution », déclarait ce lundi Martin Fayulu, candidat à la présidence et coorganisateur de la marche, à ACTUALITE.CD.

Bruno Nsaka