Les élections en RDC se sont déroulées pratiquement non sans tensions politiques. Celles de 2023 ne fait pas exception. Après le vote, de ce mercredi 20 décembre, prolongé au jeudi voire même au vendredi, quelques candidats présidents de la république ont frappé du point sur la table. Ils contestent la qualité de ce qu’ils qualifient de simulacre d’élections et annoncent une "grande manifestation" mercredi 27 décembre.
Pour ce faire, Martin Fayulu, Dénis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende et Nkema Liloo sont dans la démarche d’annulation des ces élections afin d’en organiser d’autres avec une autre Commission Électorale Nationale Indépendante. Ce n’est pas la première irrégularité constatée dans ce processus électoral.
Ainsi, ces candidats ont saisi l'hôtel de ville de Kinshasa pour notifier à l'autorité locale de leur intention de manifester. La marche devra débuter du boulevard triomphal, en face du stade des martyrs, se dirigeant vers la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur le boulevard du 30 juin.
Les premiers résultats de la présidentielle ont été proclamés ce vendredi. Ils s’agit ceux du vote des congolais de la diaspora. 5 pays étaient concernés : l’Afrique du Sud, les États-Unis, le Canada, la Belgique et la France. Il en ressort que les résultats vont largement en faveur de Félix Tshisekedi, président sortant et candidat à sa propre succession.
Il sied de rappeler que ce même groupe de candidats a déposé, en novembre dernier, une plainte à la cour constitutionnelle contre le président de la CENI, Dénis Kadima ; et le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, Peter Kazadi. Ces derniers étaient accusés « d’abstention coupable ». Ce que la cour constitutionnelle a déclaré non fondée.