Adolphe Muzito, candidat à la présidentielle du 20 décembre prochain était devant la presse ce lundi 18 décembre à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, dans le cadre de sa campagne électorale. Il a abordé la question autour du nouveau mouvement politico-militaire créé tel qu’annoncé par Corneille Nangaa, ancien président de la centrale électorale en RDC.
"Corneille Nangaa, s'il avait mon parcours, il n'allait pas faire ça. Nos aînés ont été instrumentalisés puisqu'ils n'avaient pas de maturité. On les avait divisés, et on a même perdu Mzee Laurent Désiré Kabila parce que, lui, du moins, avait compris le jeu de l'ennemi. Corneille Nangaa doit éviter d'être instrumentalisé, il a des revendications mais cette voie là de la rébellion, il doit l'éviter ", dit Adolphe Muzito à Lubumbashi.
Le leader de Nouvel Elan considère la radicalisation de Corneille Nangaa comme un moyen de presse et l’appelle à se ressaisir.
"S'il est patriote, il reviendra à la raison, peut-être qu'il va négocier. Je pense qu'il est instrumentalisé, peut-être avec mission d'affaiblir le pouvoir de Kinshasa. Il va donc se ressaisir, de toute façon, il est de la province orientale, il a de l'expérience dans la lutte, je mets ça dans le compte des moyens de pression de sa part ", a-t-il poursuivi.
Plusieurs voix se sont déjà élevées au sein de la classe socio-politique congolaise pour condamner la création du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo qui, d’après Nangaa, compte des groupes armés de l’Est du pays, des partis et regroupements politiques et des personnalités.
José Mukendi, à Lubumbashi