Les avocats de Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint d’ACTUALITE.CD et correspondant de Jeune Afrique, ont émis des réserves concernant la compétence de l'expert choisi par le tribunal pour réaliser la contre-expertise exigée par la défense. Cette contre-expertise concerne des allégations du ministère public qui prétend que le journaliste a fabriqué une note présumée de l'Agence nationale des renseignements (ANR) liée aux circonstances du meurtre du député Cherubin Okende. Le procureur attribue aussi une adresse IP à Stanis Bujakera. Elle est, selon l'accusation, liée aux transferts de cette note à plusieurs autres personnes.
Maître Ndikulu Yana, avocat de Stanis Bujakera, a contesté la qualité de l’expert agréé par le tribunal, soulignant l'absence de traces de compétences spécifiques de cet expert dans les moteurs de recherche. Il a également révélé que cet expert exerce également en tant que greffier, une double fonction qui remet en question son impartialité.
Malgré les objections soulevées par le collectif de défense, le tribunal a mentionné que cet expert était déjà engagé dans son travail, sans avoir prêté serment devant la cour ni pris contact avec les parties concernées.
En parallèle, le parquet a aussi remis en cause les compétences de l’expert, arguant que l'équipement informatique utilisé par ce dernier avait un coût considérable, sans préciser le nom de l'outil utilisé.
Aussi, les avocats de la défense ont réitéré leur demande de liberté provisoire pour Stanis Bujakera, avec une réponse attendue dans les 48 prochaines heures.