Dans un communiqué de presse publié mercredi 29 novembre, le candidat n°5 à la présidentielle du 20 décembre prochain, Floribert Anzuluni, a exprimé ses inquiétudes concernant le déroulement du processus électoral en cours au pays. Il dit noter des signes assez préoccupants qui ressortent des premiers jours de sa campagne dite citoyenne de proximité lancée il y a cinq (5) jours.
M. Anzuluni a lancé sa campagne dans la province du Sud-Kivu. Il s’est rendu depuis dans les territoires de Fizi et d’Uvira où il a échangé avec les populations locales. Il dresse un tableau quasiment sombre quant au déroulement des opérations électorales, particulièrement dans ce coin du pays : de la difficulté d'obtention de duplicatas de cartes d'électeur à la situation sécuritaire précaire en passant par les conflits communautaires.
« Au cours de cette campagne de proximité, nous avons eu l'occasion de rencontrer plusieurs milliers d'habitants de la région. Pour la plupart, il ressort que la disparition des données sur leurs cartes d'électeurs et les difficultés pour se procurer les duplicatas auprès des antennes de la CENI sont de nature à exclure de nombreux Congolais du vote, avec potentiellement des conséquences fâcheuses en termes d'insatisfaction de la population », dit Floribert Anzuluni.
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Ce candidat président de la République fait savoir que cette situation a suscité l’indignation d’un groupe de jeunes habitants dans la plaine de la Ruzizi, qui ont barricadé la route nationale n°5 dans les deux sens au niveau de Mutarule. Il assure que lui et son équipe ont été empêchés de traverser.
« Le mécontentement de ceux-ci est né, d'une part, de l'assassinat de trois personnes la nuit précédente, et d'autre part, du fait qu'ils estimaient que les matériels de la CENI pour l'obtention des duplicatas étaient entreposés dans des bâtiments désignés comme appartenant à un candidat député », dit M. Anzuluni, indiquant que « le propriétaire desdits lieux est d'abord avant tout le chef de l'un des groupes communautaires qui se disputent la succession de la chefferie de la plaine de la Ruzizi ».
Toutefois, souligne-t-il, une solution a été trouvée à la suite d’un dialogue avec les populations, les autorités locales et même les responsables locaux de la CENI voire la police. Les matériels de la CENI ont finalement pris la direction de la police dans les bâtiments du commissariat. Une solution qui, d’après M. Anzuluni, a permis la levée des barricades sur la route.
Le candidat n°5 appelle à prendre avec le plus grand sérieux la problématique liée à la difficulté d’obtention des duplicatas des cartes d’électeur dont le nombre de pièces détériorées reste autant difficile à déterminer, associée à celles liées aux conflits communautaires et à la situation sécuritaire précaire dans certaines parties du pays. Il fait savoir que toute cette situation « est la conséquence du système de gouvernance prédateur qui a pris le pays en otage depuis trop longtemps et qui se perpétue », avant d’ajouter que « ce constat est la raison pour laquelle nous avons fait de la sécurité la première des priorités de notre projet politique ».
Candidat issu des primaires au sein de la plateforme "Alternative pour un Congo Nouveau", Floribert Anzuluni a présenté les grands axes de son projet de société lundi à Uvira. Le rétablissement de la sécurité, l'amélioration de la gouvernance par la rupture avec le système de gestion prédateur et une économie au service du social sont les trois principaux axes de ce programme.