On a beau faire l’apologie de la Chine architecturale et technologique sans trop faire mention à son côté culturel. L’empire du milieu détient des lieux de culture tout autant impressionnants qu’innovants, mélangeant des infrastructures remarquables et richesses culturelles passionnantes et intemporelles. Le desk culture de ACTUALITE.CD vous fait visiter 6 sites culturels chinois parmi lesquels deux sont inscrits dans la liste du patrimoine mondial reconnu par l’UNESCO.
Ce pays du continent asiatique est avec l’Italie, les pays ayant le plus grand nombre de sites dans la liste des patrimoines de l’humanité. En 2023, la Chine compte 57 sites inscrits au patrimoine mondial dont 39 culturels, 14 naturels et 4 mixtes. Le pays a également soumis 61 sites à la liste indicative dont 25 culturels, 19 naturels et 17 mixtes.
Dans la capitale, Pékin ; comme dans la province autonome du Hui Ningxia, le desk culture vous fait découvrir le Temple du ciel, le Musée National du film de Chine, la librairie du fleuve jaune, le Musée du Lithium, Musée de Ningxia et la Grande muraille de Chine.
Le Temple du ciel
C’est parmi les plus anciens lieux conservés à ce jour à titre touristique tant le tourisme est devenu une culture de la population en Chine. Son architecture et sa sacralité qui interdit d’accéder à certains endroits, sont le symbole d’une histoire chinoise des années 1 400. Le Temple du Ciel est un autel sacrificiel impérial à Beijing, la capitale de la République populaire de Chine.
Il compte 92 bâtiments anciens de 600 pièces regroupés au sein du complexe. C’est le bâtiment sacrificiel impérial le plus achevé existant en Chine, et du plus grand complexe existant au monde pour l’offrande de sacrifices au ciel.
C’est un ensemble imposant de bâtiments dédiés au culte, situés dans des jardins et entourés de pinèdes historiques. Toute sa disposition, comme celle de chacun des édifices, symbolise la relation entre le ciel et la terre, le monde humain et le monde divin, essence de la cosmogonie chinoise, ainsi que le rôle particulier des empereurs dans cette relation. Le temple du ciel n’est jamais orphelin de visiteurs. Chinois et plusieurs autres personnes de différentes nationalités y vont au point qu’à certaines heures de certains jours, l'entrée et la sortie deviennent lentes.
C’est au Temple du ciel que les empereurs des dynasties Ming et Qing, en tant qu’intermédiaires entre l’humanité et le royaume céleste, offraient des sacrifices au ciel et priaient pour l’obtention de moissons exceptionnelles. L’empereur jeûnait avant de procéder au sacrifice dans la salle de l’abstinence qui se situe à l’ouest. L’ensemble est entouré d’une enceinte à double muraille plantée de pins. Entre les murs intérieur et extérieur, à l’ouest, se trouvent la salle d’administration de la divine musique et le bâtiment qui servait d’Étable des animaux sacrificiels.
Musée National du film de Chine
Abrégé par CNFM pour dire China National Film Museum, c’est une institution culturelle publique à grande échelle ratifiée par le Conseil d'État, actuellement le plus grand musée du film professionnel au monde. Servant de monument à la naissance du cinéma chinois il y a plus d'un siècle, le bâtiment remarquable démontre le développement de l'industrie cinématographique chinoise. Une fois à l’intérieur, vous êtes plongés dans un univers de fiction suite aux œuvres qui vous captivent. On a presque l’impression de faire un voyage dans le temps.
En tant que musée national de première classe, le CNFM est une base nationale démonstratrice d'éducation patriotique, une base nationale d'éducation scientifique populaire, une base d'éducation anti-corruption, une base d'activités culturelles cinématographiques pour adolescents et une base d'échange culturel international pour les Chinois d'outre-mer. Il a également été classé comme l'une des bases de l'expérience du tourisme culturel à Pékin.
Ouvert au public en février 2007, le Musée national du film de Chine couvre près de 38 000 mètres carrés, occupe une superficie de 65 hectares au nord-est de Pékin. Le CNFM dispose de 21 salles d'exposition, d'environ 13 000 mètres carrés. Aux deuxième, troisième et quatrième étages, l'exposition "A Century of History, A Century of Glory" montre l'histoire des films chinois. Elle montre le développement des films à différentes périodes et étapes, présente les réalisations artistiques importantes de nombreux cinéastes et révèle les secrets de la réalisation cinématographique. Pour visiter toutes les salles d’exposition, il faut marcher 2 970 mètres.
Le CNFM dispose de six salles de cinéma qui peuvent contenir plus de 1 000 personnes. Il a 20 salles d'exposition permanente et des espaces temporaires et salles polyvalentes pour des expositions et réunions. En outre, le CNFM a un cinéma IMAX, une salle de projection numérique et trois salles de projection 35 mm. Le CNFM, c’est 1 500 films et 4300 œuvres de 450 cinéastes. Le cinéma étant l’un des secteurs qui a fait connaître et admirer la Chine à l’étranger, ce musée vaut son pesant d’or.
Librairie du fleuve jaune
C’est un lieu qui traduit le besoin et la volonté du renouvellement et de l’évolution dans différents secteurs culturels. Beaucoup plus jeune que les deux précédents sites, la librairie du fœuvre jaune n’a même pas encore une demi-décennie d’existence. Elle est une succursale du groupe d’édition et de presse du fleuve jaune da la région autonome du Ningxia. Elle se situe dans le district de Xingqing, dans la ville de Yinchuan.
Cette région, connue en Chine pour sa culture vinicole, a aménagé aussi un espace pour les livres. Politique, littérature, économie, culture et bien d’autres sujets trouvent des ouvrages spécifiques. Soigneusement placés sur les étagères, les bouquins sont à acheter ou à lire sur place tant un espace est aménagé pour la cause. Dans le calme abondant de la région, les conditions sont bien réunies.
La librairie du fleuve jaune est conçue au départ pour les élèves et les étudiants. N’empêche à d’autres catégories de personnes de la fréquenter. Un total de plus de 500 personnes visitent hebdomadairement ce lieu.
Musée de Goji
Le Goji ou Lycium Barbarum qui fait partie l’objet de chants, de broderie et de dessins traditionnels chinois, est un produit commercial du quotidien des locaux du Ningxia, premier producteur des baies de goji. Il est spécialisé dans la plantation, la recherche, la production, la commercialisation et la culture, la création d’une entreprise de haute technologie « cinq en un » capable de gérer l’ensemble de la chaîne industrielle.
Dans cet espace de production de Goji, un musée a été aménagé pour raconter l’histoire de ce petit fruit rouge orangé aux nombreuses vertus alimentaires et médicales qui est pour le Ningxia une carte de visite rouge notamment dans ses échanges avec le reste du monde. D’après les experts, le Lycium barbarum produit à Ningxia peut soigner des maladies de foie et de reins.
Des œuvres d’art de différentes matières expliquent les contours des faits autour du Goji, notamment des laboratoires, institut d’études, plateformes de recherches, banques de graines du goji ou la réserve pour la protection du goji. Des visages médicaux et scientifiques emblématiques de ce fruit, les méthodes de productions d’avant et actuelles, sont bien reprises en œuvres d’art.
Musée de Ningxia
Le musée du Ningxia est l’espace par excellence pour réaliser le boom en avant et comprendre l’ensemble du développement historique de cette région autonome de la Chine en une période record. Aussi bien, l’histoire est autant racontée depuis 4 milles ans. Des pierres datant de plus de 80 ans, des chariots et bien des indices des années creuses de cette partie de la Chine sont présentés jusqu’à sa modernisation.
L’ancien musée, construit en 1973, a été fermé en 2008 et ce nouveau bâtiment de quatre étages a été ouvert la même année. Le musée est situé sur la place du peuple du district de Jinfeng, dans la ville de Yinchuan, et couvre une superficie de 30 258 mètres carrés. Les collections atteignent un chiffre de 40 000 et les reliques historiques de première qualité s’élèvent à 159. Le musée assemble le caractère chinois « Hui » et vise à exposer pleinement la culture hui.
Il est composé de huit salles d’exposition couvrant la culture hui, des frottements de pierres des montagnes Helan et des reliques de l’ouest de Xia, etc. Il dispose de superbes installations et d’excellents services, tels qu’un magnifique écran LED, le système sonore, lumineux et électrique avancé, un système de purification de l’air avancé, des salles de repos et des ascenseurs pour les personnes handicapées. Un vrai bijou.
Grande muraille de Chine
Le meilleur pour la fin. C’est certainement la plus impressionnante des sites culturels chinois tant son histoire l’est tout autant. Elle est devenue le symbole de la capitale chinoise, un passage obligatoire à l’instar de la tour Eiffel à Paris. C’est la fortification la plus longue et la plus coûteuse que l'être humain n’ait jamais construite, selon certains experts. Gigantesque, la Grande muraille s’étend sur 21 000 kilomètres, allant des plaines du désert de Gobi jusqu’à la mer jaune.
Avec 7 mètres de haut, sa construction a été le projet le plus colossal que le monde n’a jamais connu et cela entre le IIIème et le XVIIème siècle. Certains la considèrent comme la plus grande merveille du monde car explique-t-on, aucun autre édifice n’a nécessité autant de temps et de matériaux pour sa construction.
Cet endroit a une portée historique immense, incarnant la puissance impériale le long de la plus importante ligne commerciale au monde. La Grande muraille est un prodige d’architecture militaire et un édifice pathétique. D'où sa fréquentation par 16 millions de visiteurs par an.
La Grande muraille n’est pourtant pas un espace touristique et culturel depuis sa construction. Pendant des siècles, elle a été la première ligne de défense des frontières de la Chine contre l’invasion des nomades mongoles et toutes sortes de menaces venues du nord. Elle comporte de nombreuses sections progressivement construites et reliées au cours des siècles et contient plus d’un milliard de briques d’argile particulièrement résistantes qui lui ont permis de rester débout au fil des siècles.
Le mur en terre capable de durcir face aux intempéries est devenu une barrière infranchissable, équipé de nombreux remparts, de terribles labyrinthes et d’un réseau de route aussi long que la Chine elle-même.
Emmanuel Kuzamba, à Beijing et Yinchuan en Chine