Non signature du Code de bonne conduite par les candidats Présidents : pour Patrick Muyaya,le défi électoral est un défi collectif, pas seulement de la CENI

Félix Tshisekedi
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La Commission Électorale Nationale Indépendante et les candidats Présidents de la République n'ont pas parvenu à la signature du Code de bonne conduite prévue lors de la réunion du cadre des concertations tenue lundi 13 novembre 2023 à Hilton Hôtel à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Face à la résistance de certains candidats, cet exercice est renvoyé à une date ultérieure le temps que les uns et les autres apportent des amendements nécessaires.

Interrogé si cette situation inquiétait le gouvernement de ne pas parvenir à l'organisation des élections apaisées ? Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a salué la tenue de cette rencontre entre la Commission Électorale Nationale Indépendante et les candidats Présidents. Il a attiré l'attention des parties prenantes sur le fait que la réussite du processus électoral n'est pas seulement l'apanage de la Centrale électorale mais de toutes les parties prenantes.

"Il y a une particularité dans la rencontre de ce matin, ce qu'ils se sont vus et ils ont discuté, souvenez-vous il y a quelques mois il y avait justement des soupçons sur la transparence, la crédibilité, le fichier électoral mais je pense que c'était le 30 juin lorsque le Président de la CENI a reçu certains candidats Présidents de l'opposition les choses se sont passées différemment. Il faut considérer que le défi électoral est un défi collectif, organiser les élections dans un pays comme la République Démocratique du Congo est aussi un processus laborieux vous avez presque 100.000 candidats dans un pays semi enclavé, des difficultés logistiques Etc le cadre des concertations existe justement pour que les uns et les autres puissent discuter de bonne foi pour s'assurer que dans le bateau électoral chacun joue sa partition" a déclaré Patrick Muyaya au cours d'un briefing presse 

Et d'ajouter :

"Il ne faut pas penser que la responsabilité de la réussite du processus électoral est du seul ressort de la CENI, la CENI est un organe d'arbitrage,les lois viennent du parlement, le financement,la sécurité viennent du gouvernement, la sensibilisation vient de la société civile, les candidats viennent des partis politiques et tout ce beau monde se réunit pour nous assurer que nous nous approprions notre processus électoral et le processus électoral doit aboutir à bon port"

Pour Patrick Muyaya,il est du devoir de la Commission Électorale Nationale Indépendante de répondre aux différentes préoccupations des parties prenantes au processus électoral 

"Moi, je considère qu'il faut peut-être regarder les choses d'une autre manière, c'est déjà bien qu'ils se sont retrouvés autour de la CENI ou tout le monde a exprimé ses préoccupations et il est du devoir de la CENI de répondre aux préoccupations des différents candidats parceque la CENI existe pour ça, nous devons nous par exemple nous assurer que le problème des cartes d'électeurs qui a été relevé puisse être résolu, le problème de monnayage des duplicatas des cartes d'électeurs soulevé par le Président de la République doit trouver des réponses" a indiqué Patrick Muyaya.

Nous allons nous soumettre à tout ce que la CENI et le CSAC vont organiser pendant la campagne électorale. 

Revenant sur la participation du Président sortant et candidat à sa propre succession Félix Tshisekedi à la réunion du cadre de concertation, Patrick Muyaya s'est réjoui du fait que la voie de la tenue des élections est réellement balisée

"Le Président de la République y a pris part contrairement à ce que certains prédisaient, c'est un signe justement que nous allons souscrire à tout ce que la CENI et la CSAC prévoient dans le cadre de cette campagne électorale qui arrive parcequil est question au cours de grand moment de venir discuter, de parler des projets qui ont été concoctés par les différents états major politique pour permettre aux Congolais de faire le meilleur choix. Certains pensaient qu'on parlerait du glissement aujourd'hui mais ce n'est pas le cas, ceci est une manière de dire aux congolais de s'apprêter pour le seul dialogue attendu avec le peuple, c'est le dialogue du 20 décembre. Nous espérons que durant cette campagne électorale on parlera des sujets de fond comme nous nous le faisons et que certains quitteront la périphérie", a-t-il fait savoir

Rappelons que la rencontre entre la CENI et les candidats présidents intervient à moins d’une semaine du début de la campagne électorale prévue dès ce 19 novembre.

Clément MUAMBA