Plus d'une vingtaine des défenseurs des droits de l'homme ont été outillés du 06 au 08 novembre 2023 sur le monitoring des violations des droits de l'homme en période électorale. Cette formation organisée par Justicia Asbl s'est passée à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga et intervient à quelques jours du début de la campagne électorale pour les élections générales en République Démocratique du Congo.
Pour Timothée Mbuya, responsable de cette organisation de la défense et de promotion des droits de l'homme, l'idée, c'est de faire un groupe des personnes qui vont, à la suite du processus électoral en cours, se transformer en observateurs. D'où la nécessité, ajoute t-il, de les former sur le monitoring en période électorale.
"Il s'agit des défenseurs des droits de l'homme qui viennent de 4 provinces issues de l'ex Katanga, à savoir le Haut-Katanga, le Lualaba, le Haut-Lomami et le Tanganyika. Nous les avons outillés sur les techniques de monitoring et violation des droits de l'homme en période électorale. Et pendant la période de la campagne qui va bientôt commencer, ils vont observer les différentes violations qui vont se commettre sur terrain mais ils vont également se transformer en observateurs pour le compte de Justicia. Nous allons déployer plusieurs observateurs dans différents bureaux de la CENI ", a dit, ce mercredi, Timothée Mbuya, au terme de cette formation de trois jours.
M. Mbuya a également expliqué l'impérieuse nécessité de documenter les violations des droits de l'homme en période électorale, ce qui va, à son avis, être comme une base de données pour les autorités compétentes et même la justice au moment voulu.
" En période électorale, nous avons constaté que les différentes violations des droits de l'homme qui ont été faîtes n'ont pas été documentées, c'est-à-dire n'ont pas reçu suffisamment d'éléments de preuve pour être soutenu devant les instances judiciaires. Nous, à notre niveau, nous avons décidé de les outiller sur les techniques de récolte des éléments de preuve, mes techniques de rédaction de rapports, communiqué de presse, ou des différentes dénonciations pour qu'au moment venu, les autorités compétentes puissent s'en servir et que la justice puisse être équitablement dite ", a-t-il poursuivi.
Cette formation des défenseurs des droits de l'homme intervient dans un contexte particulier où le pays se prépare à aller aux élections avec une campagne électorale qui s'annonce d'ici quelques jours.
José Mukendi, à Lubumbashi